L’hôpital de la mère et de l’enfant était le projet phare du « quinquennat social » de DEBY, celui qu’il fallait marquer d’une pierre blanche. Ce projet s’inscrivait dans la fameuse politique des infrastructures censée propulser le Tchad ou plutôt la ville de Ndjamena au rang de « vitrine de l’Afrique Centrale ». Le chef d’orchestre de cette politique étant Deby lui-même, son exécution revint à Adoum Younousmi, surnommé, pince sans rire, le baron Haussmann (celui qui a transformé la ville de Paris) dans un numéro hors série commandé et payé à un journaliste sénégalais du nom de Madiabal Diagne, pour passer de la brosse à reliure à Deby et à son équipe.
Depuis les premiers signes de la crise financière, sous l’impulsion de la Françafrique, on a vu le régime Deby se lancer à fond la caisse dans une politique de dépenses publiques complètement folle. Cette politique inspirée et managée depuis l’extérieur, se déclinait par la construction de toutes sortes d’infrastructures.
C’est ainsi qu’au constat, tout l’argent des revenus pétroliers était gaspillé sans aucun discernement, mais en fait capté pour une bonne partie par la métropole afin de doper sa croissance et pour une autre partie en vue d’ enrichir le clan au pouvoir. Exactement, comme au temps des colonies où les autorités coloniales avaient complètement orienté l’agriculture de leurs possessions pour assurer la satisfaction des besoins de la métropole en temps de guerre. Aujourd’hui, c’est pareil, la guerre est toujours économique, les objectifs demeurent les mêmes. On peut ajouter que la majorité des infrastructures est faite sur fonds propres de l’Etat tchadien, alors que la plupart des pays ont recours à des crédits ou à des subventions partielles de partenaires. Le régime de Deby n’a toujours pas pu signer un accord avec le FMI à cause de sa mal gouvernance et des résultats catastrophiques de sa gestion économique, partant de ce constat, personne ne prêtera de l’argent à un gouvernement aussi décrié .C’est ce qui explique le recours par les autorités tchadiennes à un emprunt obligataire pour lever des fonds.
Occupant un espace de plus de 13.500 mètres carrés, l’édification de l’hôpital de la mère et de l’enfant a entrainé des destructions d’habitations, des déguerpissements scandaleux, des expropriations arbitraires dont les victimes attendent toujours les indemnités promises. Il dispose d’une capacité d’accueil de 250 lits avec 4 départements (pédiatrie, gynécologie, biologie, administration). En son sein, une faculté de médecine, des logements pour médecins ont été annoncés, une banque de sang, un scanner de même qu’une station d’épuration pour le recyclage des eaux usées pour arroser les espaces verts.
Prévu pour coûter 13 milliards, au finish, officiellement, il aurait englouti 19 milliards (équipements compris). Toutefois selon certaines sources 40 milliards ont été retirés du Trésor à cet effet…
Le concepteur de l’hôpital est Atepa Goudiaby, conseiller du président Sénégalais Wade et en mission auprès de Deby. Il est l’inspirateur et la cheville ouvrière des infrastructures de toutes sortes : Places publiques, bâtiments administratifs, des gadgets divers… Depuis plusieurs années, M. Goudiaby, architecte de profession a jugé nécessaire et certainement plus rentable de ne plus seulement concevoir les bâtiments mais aussi de les construire. Cela lui valut des conflits avec la législation de son pays. C’est ainsi qu’il a été radié de l’ordre des architectes du Sénégal. Aujourd’hui pour continuer son œuvre, il a monté une société de conception et de construction au Tchad ; la SAAI dont il est le principal actionnaire avec à ses côtés, un tchadien, M. Tatoloum qui fut un de ses anciens employés.
A l’observation de toutes ses réalisations, on peut regretter que l’Etat tchadien n’ait pas jugé utile d’aider les architectes tchadiens comme M. Tatoloum et d’autres, tous architectes compétents à s’organiser pour répondre aux besoins du pays. Ils auraient certainement mieux travaillé que M. Atepa, et sûrement à moindre coût. Pourquoi ? D’abord, parce qu’étant architectes tchadiens, ils se seraient inspirés du patrimoine culturel de notre pays pour donner une touche originale aux multiples réalisations. Ensuite, ils auraient été soucieux de réaliser des ouvrages de bonne qualité (du moins nous osons le croire) surtout que M. Atepa traine derrière lui de grosses casseroles d’édifices mal construits comme par exemple en Gambie, en RDC…
Aujourd’hui, que constate-t-on ? M. Atepa a fourgué au gouvernement tchadien des pâles copies d’ouvrages déjà réalisés à Dakar, ou légèrement modifiés. Une belle arnaque, sans compter que l’installation d’immenses statues de représentations humaines dans les places publiques symbolise pour cet homme un hommage à la franc-maçonnerie. Ces statues ont crée une polémique au Sénégal. Au Tchad, fin janvier, en pleine nuit, de petits groupes de personnes les ont saccagées. Certains monuments représentent des baleines qui côtoient des lions, ou bien c’est une colombe tenant en son bec un serpent ! Quelle signification sociologique ou symbolique faut-il donner à ces statues ? Mystère !
La société de cet entreprenant architecte sénégalais a raflé un nombre incalculable de marchés de construction d’édifices, bâtiments, à Ndjamena mais aussi dans tout le pays.
L’hôpital de la mère et de l’enfant a été conçu à Dakar et exécuté par de nombreuses entreprises sénégalaises en sous-traitance principale pour le compte d’Atepa et quelques entreprises tchadiennes de manière secondaire.
L’opportunité de construire un hôpital de cette envergure, de l’ériger à cet endroit précis, d’utiliser ou de gaspiller toute la surface pour le positionner, tous ces aspects ne préoccupent pas le sieur Atepa . Comme disait quelqu’un, « il est capable d’installer une salle de bains à des pygmées dans la forêt équatoriale ! » Cette responsabilité revient aux initiateurs du projet c’est-à- dire au gouvernement tchadien et sa pléthore de conseillers, même si M. Atepa s’est évertué à leur souffler aux oreilles toutes sortes de conseils.
C’est ainsi qu’on est étonné du gaspillage de l’espace, du constat que 3 mois après son inauguration, aucun service n’est fonctionnel alors que, logiquement, un hôpital tourne et fonctionne pendant un certain temps, puis inauguré. Le gouvernement tchadien, obnubilé par une inauguration en relation avec la fête du 1 décembre, a exigé d’inaugurer un hôpital non fini; donc de ce fait, plusieurs mois après, l’hôpital est toujours en chantier et demeure non opérationnel.
L’ordonnancement de certains services est hors normes, et semble avoir été conçu par des architectes n’ayant aucune expérience en matière de structures hospitalières. C’est ainsi que de longs couloirs séparent certains services devant être directement reliés. Le matériel est parfois inadapté, n’a pas été testé et dans certains cas les notices font défaut pour les manipulations. Le dysfonctionnement des services est hallucinant, quant à la répartition des compétences n’en parlons pas ! La machine administrative et hiérarchique de l’hôpital ne tourne pas. Il est difficile de savoir qui décide et qui fait quoi selon les secteurs. C’est la confusion générale, source déjà de conflits.
Ainsi, pour en assurer le fonctionnement, le ministère de la santé a fait affecter toutes les sages femmes compétentes des autres maternités vers le nouvel hôpital. Résultat : débordement généralisé, les sages femmes sont épuisées (15 accouchements par jour pour une seule sage femme !), plusieurs accidents ont déjà terni la réputation du complexe hospitalier.
Sur ce point, on a ainsi relevé que tous les décès n’étaient pas enregistrés. Un médecin a même avoué qu’on était obligé de positionner sur une même table d’accouchement deux femmes en même temps. Absolument incroyable ! Conséquence : alerte généralisée de la part de la direction de l’hôpital, communiqués à la radio, arrêt des consultations, demande de réouverture des autres maternités de la ville…
Hinda DEBY avait plusieurs fois déclaré que Deby offrait aux femmes tchadiennes une maternité moderne et des soins gratuits. Ce n’était que pure mensonge, pour des besoins électoralistes. Amère désillusion….
La station d’épuration censée recycler les eaux usées en les traitant avant de les déverser dans un collecteur à des fins d’arrosage, n’aurait jamais dû être installée dans un hôpital selon un expert. C’est un système qui a vu le jour au Brésil, on l’a utilisé pour arroser les espaces publics, testé dans les quartiers et dans des domiciles. Les exigences strictes concernant le respect des règles d’hygiène, des normes sanitaires, l’indispensable sécurisation des espaces internes et externes d’un hôpital ne permettent, en aucun cas, l’installation d’une telle station. Le risque de panne et de propagation des bactéries, microbes et autres virus est trop énorme au regard du nombre de personnes et du personnel circulant dans cet immense espace. Mais, avec un gouvernement dont on se demande ce que font ses conseillers en santé, cela est passé comme lettre à la poste. Imaginez que la station devait fonctionner 24h sur 24h, mais aussi être dotée d’un groupe électrogène avec une maintenance impeccable pour limiter toute panne. Une pure folie quand on connait les problèmes de l’électricité au Tchad.
Que s’est-il passé ? La station n’a pas pu fonctionner normalement et les odeurs pestilentielles ont envahi tout l’hôpital, s’incrustant dans les chambres, incommodant tout le monde, patients et personnel. De plus, les déchets solides (seringues, compresses utilisés, bandages, aiguilles) ont été oubliés, on ne sait pas quoi en faire, même chose pour les placentas et autres déchets sanguins. Rien n’a été prévu pour leur prise en charge.
A l’inauguration de l’hôpital, la ministre a annoncé que son département mettait à la disposition du nouveau complexe 17 médecins. Comme pour les sages femmes, on dégarnit les autres structures pour pallier leur manque de sérieux dans la conception de cet hôpital et surtout dans son bien fondé tout court. Plusieurs médecins affectés ont refusé de prendre fonction.
Ainsi, le gouvernement n’ a pas été freiné par le fait qu’il n’avait pas assez de médecins, ni de spécialistes, ni de personnel technique qualifié en nombre suffisant, ni de personnel technique pouvant assurer la maintenance des équipements. Rien ne l’a freiné, est-ce qu’on avait vraiment besoin de ce complexe maintenant, compte tenu du manque de personnel et surtout personne ne s’est arrêté sur le simple fait suivant, à savoir que s’il est vrai qu’on peut construire en 2 ans un hôpital, il faut, toutefois, une dizaine d’années pour former un médecin.
Alors que les autres hôpitaux de la seule capitale ont un besoin criard en personnel, en équipements, médicaments, compresses, réparations des groupes tombés en panne, en vidange de fosses septiques bouchées. Comment comprendre qu’avant de se lancer dans un tel gaspillage, on n’ait pas d’abord tenté d’assurer un bon fonctionnement de toutes les structures sanitaires existantes afin de sérier les réels besoins et de réfléchir avant de se lancer dans d’autres réalisations. « Au Tchad, le secteur de la santé est confronté à la problématique des ressources humaines caractérisée par leur insuffisance quantitative et qualitative, leur mauvaise utilisation en termes de suivi de leur carrière et de leur répartition géographique sur le territoire national, ainsi que l’absence de motivation. Cela se traduit par l’absence ou la mauvaise qualité de l’offre de soins dans les formations sanitaires. » Ce sont les conclusions d’un rapport de l’OMS sur l’amélioration du système de santé au Tchad. On note bien que la question ne se résume pas seulement à des infrastructures gigantesques et budgétivores.
Au lieu de prendre en considération ces conseils, tout le gouvernement et ses conseillers voulaient plaire au couple royal tchadien qui, comble de ridicule, organisait régulièrement une visite sous les cameras de la Télétchad pour apprécier le bon déroulement des travaux. Ainsi, on voyait régulièrement Deby canne à la main, entrer dans une salle, toquer le coin d’une fenêtre comme pour nous dire , « ok, je vérifie si c’est bien fait… ». Ceci sous le regard malicieux d’un membre du groupe Atepa qui pouvait dormir tranquille, personne dans l’équipe gouvernementale ne travaille pour les contrôler réellement, quant aux promenades de Deby dans les allées de l’hôpital, c’est pour amuser la galerie. Bien au contraire, les gens cherchent à se remplir les poches en touchant des commissions à droite et à gauche. Les seules personnes qui trinquent, ce sont les femmes et leurs enfants qui sont admis dans cet hôpital et ne peuvent avoir des soins fiables dans un environnement sain. L’appel à des médecins étrangers a déjà été lancé par la ministre TOUPNA mais pourquoi ne pas solliciter d’abord les médecins tchadiens installés à l’étranger. Les revenus pétroliers pouvaient facilement permettre que nos compatriotes médecins reçoivent des offres intéressantes de la part de l’Etat. Il y a beaucoup de rumeurs sur le vol d’équipements hospitaliers revendus à des cliniques camerounaises et ndjaménoises à vil prix par certains responsables au niveau de la direction de l’hôpital.
Ainsi, il y a 2 semaines, plusieurs postes de santé et hôpitaux se sont plaints de la hausse vertigineuse de décès d’enfants pour cause d’absence d’antipaludéens à leur administrer. Or, tout le monde sait que la pharmacie nationale d’approvisionnement recevait tous les stocks d’antipaludéens produits sur place. Au lieu d’en doter les structures sanitaires, un réseau les revendait à bas prix sur le marché noir et à l’extérieur. Et cela durait depuis des années, et les gens mourraient et le personnel médical se lamentait quotidiennement mais n’y pouvait rien. Il a fallu qu’un fonctionnaire international attire l’attention de la ministre sur les très mauvais chiffres de la mortalité infantile, en quelques semaines les pics étaient déjà atteints, et que ce fonctionnaire fasse le boulot à la place des conseillers de la ministre et de ceux du PM, pour leur dire aussi qu’il y a un problème au niveau de l’approvisionnement en antipaludéens, et enfin ladite Ministre de la santé s’est réveillée.
Profitons de cette occasion, pour signaler que beaucoup de fonctionnaires internationaux du système des NU et autres se sont positionnés comme consultants au noir au Tchad. Les lacunes sont tellement criardes, mais en même temps, l’argent du pétrole coule à flots entre les mains de nos ministres, principalement occupés au jeu des intrigues pouvant leur assurer le maintien à leurs juteux postes. Par tous les moyens et aussi longtemps que possible. Ainsi, on a ceux qui proposent leurs services pour donner un coup de main à telle conférence pour étoffer la participation du Tchad, ou encore on a même eu le type qui se propose d’être une taupe pour dire à Deby quels sont les ambassadeurs occidentaux qui sont critiques avec son régime !
Ce qui fait que Deby et son gouvernement ont la réputation d’être des zozos qu’il faut plumer, de véritables « zabouns » et tout le monde s’en donne à cœur joie. Une petite flatterie au sultan Deby, une petite valisette de cadeaux pour son épouse et l’affaire est dans le sac. S’il y a quelqu’un qui n’est pas dupe dans l’entourage, une petite commission et les soucis sont écartés.
Imaginez la pagaille et l’insécurité qui règnent et qui va perdurer dans ce complexe hospitalier sans personnel en nombre et en qualité ; sans une administration performante et motivée à pied d’œuvre, et sans moyens conséquents. On vient de se rendre compte que le budget de fonctionnement de l’hôpital était complètement décalé et inadéquat. Les coûts d’entretien et d’exploitation de cette réalisation d’envergure seront un fardeau financier selon un expert, surtout avec l’esprit de pillage qui caractérise les hommes qui incarnent ce régime.
Prendre une initiative d’utilité publique, dépenser des sommes faramineuses pour sa réalisation, et faire ensuite le constat que les bénéfices qu’on en tire sont moindres par rapport à ce qu’il faut pour son entretien et son exploitation ! C’est cela qu’on appelle les éléphants blancs, les régimes africains liés à la Françafrique en sont les spécialistes et les exemples sont nombreux ; l’hôpital de 500 lits de Gbadolité au Zaïre sous Feu Mobutu (30 millions de dollars), la basilique de Yamoussoukro construite par Feu Houphouët (40 milliards), le monument de la Renaissance érigé par Abdoulaye Wade (10 milliards) et l’hôpital de la Mère et de l’Enfant construit par Deby (19 ou 40 milliards), la place de la Nation (5 milliards).
Aujourd’hui, la situation de la santé maternelle et infantile est toujours alarmante dans notre pays avec des taux les plus élevés de la sous-région en ce qui concerne la mortalité maternelle et infantile. La réponse du système de santé demeure très faible, sa performance est quasi-nulle. Pourquoi ? Parce que l’efficacité d’un système de santé dépend en grande partie des ressources humaines suffisantes et de bonne qualité. De ce fait, le développement adéquat des ressources humaines constitue un élément important en termes de capacités de planification, de formation, de gestion et de soutien du devenir professionnel des personnels de santé à tous les niveaux du système de santé. La motivation est un élément fondamental pour la performance d’un système de santé, tout comme dans d’autres domaines. Or, on constate qu’un absentéisme de plus en plus important est signalé dans le corps médical. Le personnel déserte les hôpitaux pour les cliniques privées. Des médecins démotivés cherchent des bourses pour quitter le pays et faire des spécialisations. D’autres repartent chercher du travail dans d’autres pays africains, alors que le ministère de la santé lance des appels à des médecins étrangers pour les embaucher.
Comment ne pas comprendre certains médecins, quand près de 40 milliards sont détournés pour construire un éléphant blanc, enrichir un groupe d’individus. Comment ne pas être choqué par les révélations sur le train de vie du fils de Deby tué par des bandits. En effet, le juge français a fait le portrait du disparu grâce aux témoignages de ceux qui le fréquentaient. Ainsi, a-t-on appris pendant l’audience, que le fils de Deby dépensait 50.000 euros en une seule soirée et cela plusieurs fois par semaine…
D’autres éléphants blancs sont en construction, notamment le fameux complexe hospitalier de N’djari dans le 8ème arrondissement qui va coûter plus de 30 milliards et permettra, parait-il, à partir de 2012, d’arriver à zéro évacuation sanitaire. Un autre grossier mensonge pour détourner des sommes faramineuses, mener une vie dorée, claquer 50 000 euros par soirée pendant que les femmes tchadiennes meurent en donnant la vie ou perdre leur enfant avant l’âge de 5 ans.
Pour pouvoir cautionner, organiser et profiter d’un tel système de prédation économique, il faut être un valet, il faut avoir l’esprit d’un valet face à la Françafrique .Construire des éléphants blancs, ne pas savoir après 8 années d’exploitation la quantité de pétrole que votre pays produit ,être à 48h de l’inauguration de la raffinerie de Djermaya et se rendre compte qu’on ne s’est pas entretenu avec l’autre partenaire du prix de vente du gasoil aux populations ,essayer de jouer au matamore en annonçant 200 FCFA , descendre de sa tribune et s’entendre dire niet par ce partenaire , réaliser lamentablement qu’il est le plus fort , quémander un prix très provisoire à 374fcfa et se défouler en renvoyant toute la direction de la société ; c’est cela la tragicomédie quotidienne du pouvoir d’Idriss Deby .Un homme ,un valet de la Françafrique, un valet de Khaddafi , et qui , par compensation, cherche par tous les moyens à se rehausser dans l’échelle sociale , las d’attendre un plébiscite ou une assise populaire ,il décide de se faire roi , sultan par sa propre plume , de se décerner à lui-même la première médaille des personnalités ayant marqué le cinquantenaire de notre pays .
A défaut de régner dans le cœur des tchadiens, laissons- le agrafer ces capsules de bouteilles sur sa veste en guise de médailles. Mais tout ce qui brille n’est pas or, n’est ce pas ?