Ils ne sont pas contents d’avoir fait emprisonner à vie, le président Hissein Habré, pour faire plaisir au réseau de la FranceAfrique qu’ils ont servi avec fierté dans cette affaire. Voilà pourquoi, sans retenu, ils publient des livres multipliant les actes d’acharnement méchants contre le président Habré et sa famille. Pourquoi Mme Aminata Touré et ses complices ne veulent pas laisser Habrè en paix ? L’ancienne présidente du CESE a-t-elle besoin d’en rajouter, après le torchon plein de contrevérités, publié par Marcel Mendy sans oublier les attaques de certains avocats et leur mentor Reed Brody dans ces média sponsorisés ? Nous attendons aussi de Mimi Touré, un livre sur le procès Karim Wade, dont la condamnation a été rejetée par les Nations Unies, mais aussi un autre sur l’affaire des 24 milliards de tickets d’entrée de Dubaï Port Wolrd.
Alors que tout le monde attendait de ses nouvelles sur le front de ses ambitions politiques, de la création de son parti politique ou de son mouvement pour se positionner en vue des élections présidentielles de 2024, c’est donc de manière inattendue, que Mimi Toure a fait un grand bond en arrière pour, à nouveau, saisir à bras raccourcis, l’Affaire Habré, un véritable fonds de commerce qu’elle a déjà utilisé de manière cynique. Il y a quelques années cette affaire a été pour elle, un strapontin, pour plaire aux occidentaux, pour se faire connaître sur la scène internationale. Quoi de plus attirant qu’une grosse affaire politico-financiaro-judiciaire qui mobilise la francafrique et sa presse. Quoi de plus attirant pour ceux qui ont soif de pouvoir, qui sont pressés de gravir 4 à 4 les marches du pouvoir et qui ne peuvent pas se battre comme l’a fait un Abdoulaye Wade pendant 26 ans pour être élu de manière démocratique. L’utilisation de raccourcis, des voies tortueuses, de basses méthodes caractérisent cette caste de nouveaux politiciens prêts à tout vendre pour une parcelle de pouvoir. Cette caste fait la honte et le malheur de l’Afrique.
C’est ainsi que, totalement obnubilée par une exploitation médiatique de cette affaire, elle fut celle qui a le plus communiqué sur cette affaire Habré, voulant à tout prix, tirer toute la couverture sur elle, toute seule, parfaitement consciente qu’elle tenait là un bon filon, que diable ! Comment le laisser à d’autres !
Elle fonça et voulut briller toute seule, elle fabriqua un faux, faux en écriture publique. Et à ce jour, l’affaire n’a pas été vidée. N’ayant jamais pu, dire qu’elle n’avait pas fait de faux en écriture publique, devant les preuves accablantes contre elle, devant le communiqué du Ministre Alioune Badara Cisse en réponse aux avocats du Président Habré, pour rappel : il répondit n’avoir jamais signé l’accord donnant des pouvoirs de signature pour la création des CAE. Lui, Ministre des Affaires Étrangères avait de droit ce pouvoir de signature. Etant présent à Dakar, il n’a jamais signé un accord permettant à Mme Mimi Touré d’agir à sa place. Par conséquent, la signature apposée sur le document que
Mme Touré a eu le culot de faire publier à la Une de tous les quotidiens de la place, n’était pas la sienne authentiquement. Totalement mise à nue, ses méthodes de faussaire dévoilées par celui dont elle a copié-collé sa signature pour absolument apparaître comme celle qui a signé l’accord de création des CAE, plus que cela, pour apparaître, comme celle qui aura tout fait pour juger et condamner le Président Habré, démontrant ainsi sa servitude volontaire aux véritables commanditaires de l’affaire Habré. Elle se battait en trichant, en mentant, en brûlant les étapes, violant et piétinant l’Etat de Droit pour se bousculer au premier rang des serviteurs de la francafrique. Fidèle à sa légion d’honneur; il faut savoir qu’elle est remise pour services rendus à la France. C’est ainsi qu’elle a écrit récemment un livre sur les CAE. La voilà en mode marche arrière toute, elle qui ne voulait plus évoquer cette affaire depuis son ascension au CESE, elle qui a effacé tous les mauvais souvenirs, qui a entrepris un lissage de son image. Que dans toutes ses sorties médiatiques, nombreuses interviews sur le plan national et international, de même que, sur sa page Facebook, toute référence à son rôle dans cette affaire immonde était minutieusement gommée. Aujourd’hui, le sort l’a rattrapé; sa chute fut vertigineuse, lourde ; le chapelet de Serigne Mansour Sy, ce n’est pas du vent ! Cet illustre chef religieux qui a toujours soutenu et adressé ses bénédictions au Président Habré. Une personne imbibée de foi et sachant interpréter et décrypter les signes et symboles aurait tiré les leçons de sa déconvenue politique alors qu’elle planait comme un drone. Désemparée devant cet avenir sombre, devant l’ampleur de la tâche qui l’attend, devant aussi faire face à sa vanité, à son arrogance construite sur une position politique dont elle a abusé. Que faire ? Comment rebondir? Comment ne pas disparaître de la scène médiatique ?
Peut- elle écrire sur le procès Karim Wade et la CREI? Oh! Nous voyons d’ici la scène ; les responsables et militants du PDS allumant le feu sur elle, ensuite, une autre salve de tirs viendra des avocats de Karim Wade. Que restera-t-il du livre ? Rien du tout.
Alors que, s’acharner sur le Président Habré, c’est sans risque. Elle peut bénéficier du réseau des acteurs et complices de cette sombre affaire. Elle peut aussi rappeler les bons et loyaux services qu’elle a rendus dans cette affaire pour espérer un renvoi d’ascenseur dans certains milieux.
Au fonds du puits, elle paye aujourd’hui le mal qu’elle a délibérément fait. Elle n’a pas encore tiré les leçons ni situé son action dans cette affaire. Se croyant plus maligne que tout le monde, elle a, dans un récent article présentant son livre et paru sur le net, voulu mettre l’action des CAE au «mérite» du Président Macky Sall. C’est sa méthode cynique d’enfoncer Macky Sall.
Mais aujourd’hui, bien éloignée du Président Macky Sall, la voilà qui s’acharne à nouveau contre le Président Habré. Suit-elle à nouveau les instructions du Président Macky Sall ? Non, elle agit pour son compte avant tout, comme elle l’a toujours fait. Dieu le Tout puissant l’a mise à nue devant nous, pour lui ôter le masque de la fourberie, tout comme, il lui a ôté le masque de la trahison pour la mettre à découvert face au Président Macky Sall. Attention au chapelet de Feu Borom Daradji !
Son prétendu livre sur les CAE est, tout comme la série de livres écrits sur le sujet par des acteurs de cette affaire à différents niveaux, une entreprise de relance de cette affaire menée et organisée par la mafia francafricaine, instigatrice de toute la littérature sur cette question. C’est une œuvre dénuée de tout intérêt dans la mesure où elle consiste à soulager sa conscience, en glorifiant sa participation à une œuvre de malfaisance, une œuvre politicienne de liquidation d’un homme politique.
Que des chercheurs, juristes indépendants se penchent sur les CAE, voilà une chose intéressante.
En revanche, c’est inadmissible que des personnes qui ont trempé dans cette affaire, en ont tiré des intérêts financiers, politiques, diplomatiques, s’autorisent aujourd’hui à se blanchir ou à nous assener des mensonges grossiers, des falsifications de la réalité, en violation des règles d’éthique, de déontologie, en violation aussi des règles d’un État de droit qui impose que lorsqu’une affaire est jugée et terminée, que les gens soient laissées tranquilles.
Les CAE sont une honte pour l’Afrique. Elles n’ont rien à avoir avec les Tribunaux Pénaux Internationaux crées par l’ONU. Sur le plan du Droit, c’est une juridiction d’exception, un peloton d’exécution. C’est un tribunal politique de la françafrique en dehors des standards internationaux de création des tribunaux onusiens. C’est une monstruosité juridique.
Pourquoi n’a-t-on pas créé par les Nations Unies, un tribunal pour juger les événements du Tchad ?
D’abord, parce que, dans une juridiction des Nations Unies, il y a un appel à candidatures sur le plan international pour faire le choix des magistrats, donc, on aura des juges indépendants qui siègeront. En aucun cas, des fonctionnaires détachés et gardant les liens de subordination avec leur hiérarchie (qui était Mimi Toure) ne peuvent officier dans un cadre onusien comme ce fut le cas au sein des CAE. Dans une juridiction sous l’égide de l’ONU; les règles de droit seront respectées de même que les procédures et les droits de la Défense.
Sans compter que, jamais au grand jamais, un seul homme ne pourra y être jugé et déclaré coupable de tout, dans un contexte de guerre interne puis d’un conflit international armé qui définit le déroulement des évènements du Tchad. Autrement dit, jamais dans le cadre d’un Tribunal créé par les NU, le schéma d’un tribunal créé pour un seul homme aurait pu être cautionné. C’est pourquoi, on a monté ce complot pour créer les CAE, une juridiction à la sauce gombo avec un million de tares et de complicités. Sans règlement de procédures, sans chambre d’accusation. Sans enquête et sans traitement des requêtes. Les mêmes juges se penchant pour traiter les actes qu’ils ont pris et qui sont contestés. Voilà la machine à tuer mise en place par Mimi Toure et c’est de cela, qu’elle veut se glorifier à travers des écrits bidon totalement en porte à faux avec la réalité d’un tribunal qui fait honte à toute l’Afrique.
Idriss Deby était celui qui a donné un dossier d’accusation fabriqué avant même la création des CAE.
Idriss Deby a été le véritable maître du jeu au sein des CAE. Idriss Deby a apporté la plus grande part du financement. Sans lui, pas de procès Habré. Des magistrats des CAE, en mission au Tchad, ont reçu, en plus de leur pécule des CAE, des perdiem d’Idriss Deby nous dit-on, et quand l’affaire fut dévoilée, les toubabs les ont obligés à rembourser chaque mois sur leurs indemnités. Aucun magistrat des CAE n’a fait la moindre enquête sur cette affaire.
800 millions de francs CFA ont été donnés officiellement aux médias pour accompagner les CAE.
Accompagner voulait dire attaquer le Président Habré, taire les graves violations de ses droits. Accompagner signifiait taire les graves dérives d’un tribunal politique aux ordres des ennemis de l’Afrique. Il fallait réussir, faute de preuves à l’entame du procès, à commettre des crimes médiatiques pour un procès médiatique avant tout. C’est pourquoi, il fallait donner de l’argent pour que tout le monde se taise sur la suspension de l’État de Droit au Sénégal pour liquider le Président Habré. Il fallait se taire face à une juridiction illégale et illégitime violant la présomption d’innocence et rendant impossible tout procès juste et équitable.
C’est ainsi que, dans ce complot, que Mimi Toure a été sauvée pour le délit de faux en écriture publique et usage de faux.
Totalement inique, le procès Habré a mis en évidence une élite africaine dont la figure de proue dans cette affaire est Mimi Toure, collaborant avec les réseaux françafricains, elle a joué à fond la carte d’une femme -lige au service du mal, s’associant à une entreprise de liquidation d’un ancien Président de la république qui a montré son nationaliste, défendu son pays et qui s’est opposé aux méthodes de la françafrique.
Agir contre l’Afrique, trahir l’Afrique, être au service de ceux qui pillent quotidiennement l’Afrique, qui, par leurs guerres commettent chaque jour des crimes contre l’humanité dont les complices, par leur silence et par les diversions qu’ils déroulent, sont une partie des élites africaines. Au Mali, hier, des avocats maliens trompés par leurs discours se sont précités pour saisir la CPI pour les crimes commis par les djihadistes au Nord.
Où étaient- ils pour les soutenir ? La France leur fit savoir que cela n’est pas à l’ordre du jour et qu’il fallait trouver une autre solution. Justice pénale internationale, ont-ils chanté sur tous les tons ?
Ainsi donc, les CAE, n’étaient pas une expérience à reproduire ni à imiter. Idem en Gambie, en RCA et partout, les CAE n’ont été ni un tournant ni un exemple à suivre. Tout au plus, une escroquerie, un sinistre contrat politique à exécuter. La maffia de la justice pénale internationale ne fait plus recette. Tous ceux qui en ont tiré profit, le payeront tôt ou tard. L’Histoire les jugera de manière implacable. Aujourd’hui, tout le monde s’accorde à reconnaître que la CPI est un échec et qu’il faut la revoir et modifier beaucoup de choses. Certains spécialistes veulent tester d’autres formes de justice. Le fonds de commerce est terminé. Mimi Toure ne l’a pas encore compris.
Pauvre Afrique ! Avec sa tonne de collabos de toutes sortes, prêts à tout pour monter au sommet à n’importe quel prix. Mimi Toure a pris sur elle de participer à la liquidation du Président Habré qui, rappelons-le, ne lui a rien fait. Mais elle s’en fout, elle est prête à tout.
Quel fut le résultat de ses actions politiques ?
Au poste de Ministre de la justice, elle laissa des cicatrices profondes dans le coeur des familles sénégalaises, nommée Premier Ministre, sa présence fut la plus courte de l ‘histoire des PM au Sénégal, ce fut la même chose au CESE. Elle s’est signalée aussi par une série d’échecs à toutes les élections locales, échec aussi dans la construction d’une base politique. Échecs aussi dans sa collaboration avec le Président Macky Sall. Une vie politique si courte et déjà parsemée par tant d’échecs.
Pour rebondir, elle choisit la facilité, bombant le torse, elle décide d’être le fer de lance de la mafia françafricaine dans l’affaire Habré. Elle veut faire du mal, c’est ce qu’elle sait faire de mieux dans la mesure où les risques sont moindres.
Est-ce faire preuve de courage? Assurément non !
Aujourd’hui, le blabla d’un discours clé en mains monté dans les bureaux des commanditaires de l’affaire Habré ne marche plus. Beaucoup de choses ont été dévoilés dans cette affaire, beaucoup de choses ont été décryptées, alors la manipulation ne passe plus.
Comme disent les Tchadiens : tous ceux qui veulent manger Hissein Habré, vont le vomir par leurs narines !
Et le silence autour des dérives de cette affaire, le silence autour du mal qui a été fait au Président Hissein Habré est juste conjoncturel et l’Histoire jugera tous les acteurs qui ont posé des actes pour exécuter un contrat qui consistait à porter atteinte à sa liberté, à lui faire du mal et à mettre en danger sa vie, sous le manteau d’une procédure judiciaire commanditée par les réseaux françafricains dont fait partie Mme Mimi Toure. Jamais un acte malfaisant en direction d‘une personne qui ne vous a rien fait, ne peut engendrer du bien pour celui qui accomplit volontairement cet acte. Quand on est une personne ayant la foi, on doit savoir que les actes que nous accomplissons doivent être en adéquation avec notre foi et notre religion. Le cas échéant, lourde sera la chute et bien éphémères seront les victoires. A méditer !
Mamadou Mouth BANE
DakarTimes N°1114 Lundi 1er Février 2021