L’équipe de ZoomTchad vous propose à partir d’aujourd’hui, toute une série de billets sur la Cour Pénale Internationale. Véritable bilan épluchant de nombreux ouvrages écrits sur cette juridiction controversée, d’études de rapports, de lectures d’interviews de ceux qui l’ont quittée, indignés par ses méthodes scandaleuses, des conditions incroyables de rédactions de ses statuts et enfin, de suivis hors normes des affaires judiciaires en cours . De nombreuses informations ignorées du grand public et qui apportent bien la preuve que la CPI n’a jamais eu comme objectif l’accomplissement d’un idéal de justice. Bien au contraire, tout a été préparé, discuté minutieusement pour en faire un instrument redoutable contre les dirigeants africains qui devraient, au plus vite, la quitter s’ils veulent préserver leurs intérêts et leur avenir tout comme l’honneur et la dignité de leurs pays respectifs et du Continent.
Présentée comme la solution pour mettre fin à l’impunité – la CPI n’étant pas compétente pour connaître de l’affaire Habré – on a eu recours à la création de juridictions d’exception, mises en place après la CPI, comme les Chambres Africaines Extraordinaires, obéissant ainsi à la volonté de trouver les voies et moyens de liquider politiquement le Président Habré en complicité active avec les dirigeants sénégalais. Bientôt, verront le jour, les Chambres Centrafricaines pour liquider ceux que la France ne veut pas voir exercer un quelconque pouvoir en RCA (République Centre- Africaine).
Les différents protagonistes dans l’affaire Habré, notamment Franck Petit- qui avait organisé à coups de centaines de milliers d’euros la corruption des médias sénégalais pour la mise en place d’un tribunal médiatique contre le Président Habré – est parti en RCA pour organiser les ONG, la Société Civile, les médias, en soutien aux Chambres Centrafricaines. Et le Procureur des CAE dans l’affaire Habré, Mbacke Fall, a proposé ses services à la Francafrique pour aller liquider les dirigeants centrafricains avant même la fin de ses fonctions au niveau des CAE. Aux dernières nouvelles, il a échoué.
La mise en place de ces deux tribunaux post-CPI prouvent que ce qui prédomine, avant tout, c’est de se donner les moyens de régler des comptes politiques; et aujourd’hui, ce sont les moyens judiciaires qui sont choisis par les pays occidentaux, qu’ils s’appellent Cour Pénale Internationale, Chambres Africaines Extraordinaires ou Chambres Centrafricaines.
BILLET N°1 :
Le siège de la CPI est à la Haye aux Pays-Bas; ce sont des anciennes écuries qui ont été rasées pour y édifier le bâtiment de la justice pénale internationale. Il a été inauguré le 1er juillet 2012.
Le symbole de la CPI est une balance qui est le symbole de la justice occidentale, cette balance est entourée d’une couronne de lauriers, symbole de victoire. Ainsi donc, le symbole de la CPI est celui de la justice de l’Occident Impérial.
Son objectif est clairement affiché : « Tous ceux qui se sont opposés au système occidental auront rendez- vous à la CPI ».
Dés le départ, les principes d’organisation sont posés à la fois pour le Procureur et pour les juges ; tout ce monde est d’accord qu’il n’est pas utile de faire des enquêtes dans ces pays africains dangereux où les infractions sont présumées avoir été commises. De nombreux juges disent clairement : « Pas question d’aller en Afrique et d’attraper EBOLA ! ».
Au lieu de procéder à des enquêtes à charge et à décharge pour établir et prouver la culpabilité ou non des personnes accusées, le Procureur et les juges vont s’entendre pour privilégier d’abord une grande campagne médiatique et une communication politique qui se déploient pour soigner l’image du Procureur Ocampo. Des stars de Hollywood s’impliquent pour soutenir la CPI et booster leur image !
Le rappel des troupes constituées par les ONG, les juristes, des professeurs de Droit, des directeurs d’Instituts des droits de l’homme, d’avocats, de journalistes, des membres de la Société Civile, se fera sur tous les continents. Les pays occidentaux financent amplement ces troupes chargées de déployer leur énergie pour chanter la CPI et le soi-disant idéal de justice qui l’anime. L’Afrique, terre de chasse de la CPI ne sera pas en reste, bien au contraire, tous les griots de la CPI seront gavés d’euros et de dollars.
Les pays occidentaux se partagent les postes au niveau de la CPI.
Le poste du procureur fait l’objet d’âpres marchandages entre ces pays pour son attribution. Ocampo a été soutenu par la France qui a imposé aux pays africains ayant reconnu la CPI de voter pour son candidat. Fatou Bensouda , la Gambienne est son adjointe.
Les Etats-Unis, bien que n’ayant pas reconnu la CPI, vont exiger et obtenir deux postes importants au niveau du bureau du Procureur.
Les deux premières plaintes déposées sur le bureau du Procureur de la CPI en 2003 concernent pour la première, les crimes commis par l’armée américaine en Irak et la seconde, contre Israël pour ses crimes en Palestine. De 2003 à 2016, 13 ans après, aucune de ces plaintes n’a été examinée et ne le sera en aucun cas.
La Rédaction de ZOOMTCHAD.