Depuis, quelques mois, des tik tokeurs insultent à longueur de vidéos, les femmes tchadiennes, devenues des proies faciles. Tantôt, ce sont des insultes graves comme « pute » « prostituée » parce qu’une tik tokeuse a fait une vidéo sans un voile sur la tête, tantôt, on a droit à des leçons de bonne conduite. Un tik tokeur s’est même permis d’interpeller les « frères » de ces femmes qui laissent leur sœur faire des vidéos sur Tik Tok. Comme vous pouvez le constater ; ce sont des appels directs à des actes de violences contre les pauvres sœurs. Un autre a estimé que les femmes devraient se chercher des maris au lieu de faire des vidéos sur Tik Tok. Ainsi de suite, chaque jour, les agressions verbales, les violences sont de plus en plus terribles. Des interventions pauvres, débiles, misérables et méprisables.
Trop c’est trop ! Que font les associations de femmes, que fait le Ministère de la femme ? Pourquoi tant de permissivité ? De quel droit ?
Des tik tokeurs désœuvrés et complexés. Comme des éponges, ils ont aspiré la culture des autres et ignore la leur. Regardez bien ! Dans toutes les régions du Tchad, depuis des siècles, les femmes dansent leur chevelure sur leurs épaules. Et dans les traditions au Tchad, ce sont les hommes qui vont vers les femmes et non l’inverse. Aujourd’hui, vous avez tronqué le beau kadmoul tchadien pour celui multicolor qui vient d’Oman. Vous vous bousculez pour parler un arabe incompréhensible pour vos parents.
Aujourd’hui, des homosexuels pullulent dans toutes les cérémonies, ils sont devenus blancs, grâce aux produits éclaircissants, se mettent du henné, portent des bijoux, dansent, se pavanent avec des kaptanis efféminés. Voilà ce que sont devenus des jeunes hommes tchadiens. Il y a, actuellement, à Ndjamena, des auberges, des maisons de prostitution pour hommes entre hommes. Du jamais vu !
Messieurs les tik tokeurs insulteurs, vous n’êtes pas choqués ? Où êtes- vous ? Vous qui, jouez aux moralisateurs à longueur de vidéos. Ou bien, vous avez peur des langues de vipère ? Hier, la planète entière était secouée par le scandale à Dubaï appelé Porti Porta : aucune femme tchadienne n’a été cité dans ce scandale sans pareil. Femmes Tchadiennes, défendez-vous ! Ne laissez pas des ignorants, vous manquer de respect. Qui sont-ils ? Où avez-vous vu en Afrique ou ailleurs, des gens faire des vidéos pour insulter leurs compatriotes ? Bien au contraire, les gens se mettent en valeur, se hissent, bien haut, cachent leurs défauts. Les femmes tchadiennes que vous n’avez pas su défendre, quand elles étaient dans des situations de détresse, de viols. Des statistiques des Nations Unies ont fait état du nombre effarant de viols subis par les femmes tchadiennes. Quand on connaît leur situation de pauvreté, de misère dans tout le pays. Quand, dans de nombreuses régions, elles perdent leur bébé à l’accouchement, faute de soins et à cause de la malnutrition, leurs enfants meurent avant l’âge de 5 ans.
Qu’avez -vous fait pour elles ?
Les femmes tchadiennes ont sauvé l’honneur de leurs familles pendant les guerres. Des statistiques ont mis en lumière que les guerres n’ont pas mis fin aux mariages. Les femmes tchadiennes sont restées dans leur foyer, se sont occupées de leurs enfants. Alors que dans d’autres pays, un simple licenciement mettait fin au mariage. À cause des réformes imposées par le FMI, dans le cadre des mesures d’ajustement structurel, des usines ont été fermées et beaucoup d’hommes ont été licenciés. Six mois après de nombreuses femmes ont demandé le divorce.
Quand des tik tokeurs qui ne connaissent absolument rien, nuisent à leur pays, porte atteinte à la dignité de leurs sœurs dans les réseaux sociaux et ce sans raison. Il ne faut pas se taire, bien au contraire, il faut leur porter la réplique. Manifestement, ils ne connaissent rien de la sociologie de leur pays, ni de la valeur des femmes tchadiennes, ni de leur parcours, ni de leur courage au quotidien car il en faut pour vivre dans tant de difficultés avec si peu de moyens.
Trop c’est trop ! Femmes tchadiennes, défendez -vous contre ces tik-tokeurs insulteurs.
LA REDACTION DE ZOOMTCHAD