Tout d’abord, la décision n’est pas disponible, seul un résumé a été lu lors de l’audience de ce matin. Il faut être comme HRW, présenté dans le comite de rédaction des décisions des CAE pour pouvoir sortir des textes comme cette ONG l’a fait ce matin, elle a eu exactement la même attitude que, lors du résumé du pseudo jugement du 31 mai 2016 ; en publiant une copie parfaite du résumé presque simultanément à la tenue du délibéré, dans les pages des membres de son réseau.
Primo :
le Président de la Cour, après avoir swingué avec Madame au rythme des flonflons de la fête du 14 juillet aux côtés de M l’Ambassadeur de France au Sénégal et son épouse, M Kam Gustave nous apprend que le résumé du jugement condamnant le Président Habré à perpétuité n’est plus valable, le vrai jugement, nous dit-on, sera prêt d’ici demain. Qui l’eût cru ? Ils n’ont toujours pas fini de le rédiger depuis le 11 février 2016 et après avoir présenté à l’opinion un résumé d’une décision, on nous annonce quelques mois après que ce résumé n’est pas valable. De l’art de fabriquer un résumé sans décision préalable et de l’annuler pour le recorriger en tenant compte des bourdes pondues.
Secondo :
Aucun motif ni raisonnement juridique n’a été produit pour justifier cette décision comme on pouvait s’attendre de la part d’un tribunal.
Pour les juges, Hissein Habré est responsable de tout, et, tout seul. Ils ont fait pire que la Chambre criminelle du Tchad qui avait déclaré l’Etat Tchadien civilement responsable mais ici à Dakar, le faux juge Amady Diouf et ses collègues ont estimé que l’Etat tchadien qui les a tellement gâtés avec des salaires mirobolants, avec des double per diem, et de multiples cadeaux ne pouvant pas être mécontenté, Idriss DEBY à la tête de cet État n’est-il pas en fin de compte le véritable Maître de cette farce judiciaire ?
Tertio :
Le statut des CAE violé par ceux la même qui l’ont écrit.
Tout au long de cette comédie judiciaire, les juges des CAE ont fait le constat que certains points du statut ne les arrangeaient pas du tout. En l’occurrence, ceux qui encadraient les modalités d’indemnisation. La saisie des biens de l’accusé étaient exclus. Si l’on rappelle la décision du 31 mai, les juges ont bien appliqué le statut en posant que les biens de l’accuse ne pouvaient être saisis. Et ce jour, les juges ont violé allègrement le statut des CAE pour la énième fois sans états d’âme. En fait, pour ceux qui ne l’ont pas compris, les juges des CAE sont dans un schéma d’exécution d’un complot où le Droit, le statut des CAE ne servent qu’à manipuler l’opinion et les tirs sont rectifiés rapidement selon les desiderata des comploteurs.
Quarto :
Un des membres de la cellule de communication des CAE a révélé à la presse que les Avocats d’office n’avaient pas déposée de mémoire en défense sur les intérêts civils.
Si cette info s’avère exacte, elle pose de gros problèmes.
Enfin, lundi 1 août, les juges des CAE font la fête dans le plus grand hôtel de Dakar, le Radisson Blu, sous le slogan de la mission accomplie, ils vont entrechoquer les flûtes de champagne, et se retrouveront entre copains ; de gauche à droite, Reed Brody, Sidiki Kaba, William Bourdon, exactement, comme il y a 16 ans, le 2 février 2000 dans la Cour du palais de justice où les 3 compères s’étaient réunies comme le prouve cette photo pour poser l’acte 1 de leur complot.
La rédaction.