Le franc CFA a 70 ans. Ces dernières années, des économistes africains ont osé porter des critiques fortes, voire acerbes contre cette monnaie. Force est de constater qu’en 70 années seuls quelques Chefs d’Etat ont fait des déclarations contre le franc CFA. Thomas Sankara, Abdoulaye Wade, Eyedema. De simples déclarations de style sans volonté réelle de poser des actes concrets et qui bien sûr, n’ont eu aucune conséquence sur le système toujours en vigueur. Feu Sylvanus Olympio aurait eu l’ambition de créer une monnaie togolaise, ce qui lui aurait coûté la vie. Le Président Laurent Gbagbo a lui mené une réflexion sérieuse, mobilisant les économistes de son pays pour sortir de la zone franc. Faut-il s’étonner de la réponse violente du pouvoir Français! Guerre, coup d’Etat, enlèvement et livraison à la CPI.
Récemment, Idriss Deby a fait quelques sorties intempestives contre le franc CFA en août 2015, il déclara : « les clauses qui régissent le franc CFA sont dépassées, il faut les revoir dans l’intérêt de l’Afrique et dans l’intérêt de la France. Ces clauses tirent l’économie de l’Afrique vers le bas. Le moment est venu de couper le cordon ombilical et que cette monnaie soit réellement la nôtre. »
Idriss Deby qui fait un discours économique sur le franc CFA, lui qui doit tout à la France, et est devenu le BOB Denard de la Francafrique! Lui qui ne connaît absolument rien à la chose économique, lui qui a sacrifié tous les intérêts de son pays, sans compter qu’il a perdu toutes les batailles du développement, et ruiné pour longtemps l’économie de son pays! La belle blague! Ce discours d’Idriss Deby n’a pas été pris au sérieux et n’a eu aucune conséquence. Sauf quelques rires sarcastiques. En réalité, Idriss Deby était confronté à une grave crise budgétaire, il avait demandé à la BEAC des fonds qui lui ont été refusés. Après une réunion avec des cadres tchadiens de la BEAC, il a fait des sorties contre le CFA, pour faire pression sur la France qui, par la présence de deux administrateurs au sein du Conseil d’administration de la BEAC, avait mis son veto pour refuser les fonds à Idriss Deby.
Ayant parfaitement compris la situation, les autorités françaises lui ont accordé un aide budgétaire et il se tût. Autrement dit, la faillite qu’il a provoquée au Tchad, la grave crise économique et sociale sont à l’origine des poussées médiatiques d’Idriss Deby contre le franc CFA. Une réaction politicienne conjoncturelle sans lendemain.
Plus sérieusement, il nous a paru intéressant de faire le point sur le débat posé par les économistes africains de renom qui mènent campagne contre le système imposé par la France depuis 70 ans aux pays de la zone franc.
La mise en avant de leurs arguments très pertinents participe à l’impérieuse nécessité pour la jeunesse africaine de bien comprendre l’enjeu de cette question et surtout de ne pas se laisser tromper par ceux qui défendent le maintien du système actuel, parce que tout simplement ils en profitent, à titre personnel, en sacrifiant l’avenir de leurs pays respectifs. Ce décryptage sur le mécanisme du FCFA entre dans le cadre de l’éveil des consciences africaines sur les questions fondamentales qui les interpellent car les premiers pas d’une mobilisation des populations pour un changement, ne sont possibles que si la prise de conscience est effective.
PREMIER CONSTAT: LA FRANCE EST LE SEUL PAYS AU MONDE QUI CONTROLE ET GERE LA MONNAIE DE SES EX-COLONIES ET CE, DEPUIS PLUS DE 56 ANS APRES LEUR SOI DISANT INDEPENDANCE.
Il faut bien se poser la question du pourquoi de cette situation insolite.
14 pays africains et les Comores utilisent le franc CFA qui, dans les faits, est géré par le Ministère français des finances.
Cette monnaie a été créée le 26 décembre 1945. Mais quelques années auparavant, la zone franc était créée pour faire face à l’économie de guerre au début de la Seconde guerre mondiale. L’objectif était pour la France, d’acheter des matières premières à très bas prix auprès de ses colonies.
A l’heure actuelle, la zone franc est organisée autour de deux ensembles: l’UEMOA et la CEMAC. Chaque zone a sa banque, la BCEAO et la BEAC. Depuis la dévaluation en 1994, les billets et pièces de monnaie de l’UEMOA ne sont pas utilisables en zone CEMAC et vice versa.
Une donnée importante doit être soulignée: c’est en France que les billets et pièces de FCFA sont fabriqués, précisément à Pessac et à Chamalières. Autrement dit, on réalise que la planche à billets est totalement contrôlée par la France qui peut nous en priver à tout moment. Dans les années 1995-1996, Idriss Deby s’est lancé dans la fabrication de faux billets de FCFA avec une maffia internationale, et a commencé à inonder la zone franc. Il a fallu une réaction vigoureuse de Feu Omar Bongo et de Jacques Chirac pour qu’il cesse et choisisse de se consacrer au trafic de drogue. Tous les Tchadiens connaissent le volet de l’affaire concernant un membre de son cabinet porteur de la plus grosse quantité de cocaïne transportée de la Colombie vers l’Allemagne où finalement il a été arrêté et purge actuellement une peine de 30 années de prison. Cette affaire a montré le rôle de gendarme de la zone franc que joue la France.
COMMENT FONCTIONNE LE SYSTEME DU FCFA?
Il s’articule autour de 4 règles fondamentales:
1) le Trésor Français garantit la convertibilité du FCFA en euros.
2) La parité du FCFA à l’euro est fixe. 1 euro=655,957 FCFA
3) Pour cette parité, la France demande que les réserves de change de tous les 14 pays de la zone franc soient déposées dans les banques centrales. Ensuite ces banques centrales doivent transférer la moitié des réserves de change à la Banque de France, dans un compte courant appelé « comptes d’opérations ».
4) les transferts de capitaux entre la zone franc et la France sont possibles.
QUE DISENT LES ECONOMISTES AFRICAINS PAR RAPPORT A CES PRINCIPES DE FONCTIONNEMENT DU FCFA?
D’abord, il faut comprendre que depuis le passage à l’euro, le fonctionnement du FCFA est aussi un avantage pour l’Europe, et la France s’est assurée que le passage à l’euro ne change rien à son contrôle et sa gestion du FCFA.
Premier avantage important pour la France par cette parité fixe.
La France peut acheter toutes les matières premières africaines comme le Pétrole congolais, camerounais, gabonais, le cacao, le café, les bananes, le bois, l’or, l’uranium, le coton etc… sans sortir des devises. Les grands groupes français peuvent investir dans les 14 pays de la zone franc sans subir un changement du taux de change selon la conjoncture car la parité est fixe et ne se déprécie pas.
Second avantage; les multinationales françaises Bolloré, Bouygues, Orange, Total, Eiffage, SATOM etc… transfèrent librement tous leurs bénéfices réalisés en Afrique vers l’économie française pour soutenir la croissance.
On peut se demander si la garantie de cette stabilité est prise en charge par ces grands groupes français qui en tirent le maximum de profits?
Pas du tout, ce sont les dépôts des réserves de change de tous les pays africains de la zone franc qui assurent la garantie de ce taux fixe, donc et en d’autres termes, ce sont les citoyens africains qui le supportent.
Nous avons évoqué les réserves de change des pays africains qui sont déposées dans un compte d’opérations logé à la Banque de France. Ces réserves de change sont les avoirs en devises étrangères et en or détenus au niveau des banques centrales de la zone franc. C’est une masse d’argent considérable qui est ainsi directement gérée par la Banque de France. Ces fonds très importants, comme nous l’avons souligné, assurent la stabilité de la parité fixe.
Troisième avantage fondamental pour la France : l’argent des comptes d’opérations des 14 pays de la zone franc est placé sur le marché international et génère des intérêts. A ce niveau, il faut expliciter comment le système est pernicieux.
La France dit aux banques centrales de la zone franc : » Je vous verse un intérêt de 0,75 à 1,5% sur les réserves des comptes d’opérations. “On constate donc un taux d’intérêt insignifiant et faible. Ensuite, les autorités monétaires françaises prennent ces réserves de change pour les placer à un taux d’intérêt beaucoup plus intéressant et encaissent à leur profit exclusif les intérêts tirés de l’argent des populations africaines.
On peut comprendre que si les États africains étaient libres, ils placeraient directement ces réserves sur le marché international et pourraient obtenir des intérêts plus importants.
Quatrième avantage pour la France: la mise à disposition de ces réserves de change lui permet de les utiliser comme une garantie de solvabilité pour emprunter à des taux d’intérêt faible pour financer des projets utiles à son économie. Ainsi donc l’argent des Etats africains est utilisé par la France pour lever des fonds pour ses intérêts exclusifs.
Ce que le Président Sassou du Congo avait clairement expliqué en parlant d’un entretien avec le patron de la Banque Européenne d’investissement, un Allemand qui lui avait dit qu’il fallait que les pays de la zone franc placent leurs réserves de change auprès de la banque qu’il dirige pour obtenir des taux d’intérêt trois fois supérieurs à ce que donne la banque de France. Ce à quoi il aurait répondu : » Si je prends l’initiative de mettre en marche ce que vous dites, dans 6 mois, je ne serai pas au pouvoir, soit destitué par une rébellion préfabriquée soit assassiné. »
Un chercheur français a même démontré que, grâce à cette réserve de change, la France a payé 0,5% de sa dette publique.
En 2014, les comptes d’opérations des 14 pays de la zone Franc étaient d’un montant de 70,6 Milliards d’euros!
70 ans de ce système du FCA et le résultat parle de lui même : sur les 14 pays de la zone franc, 11 sont parmi les plus en retard, les moins avancés.
LE FCFA TEL QU’IL FONCTIONNE EMPECHE TOUT DEVELOPPEMENT. COMMENT?
Les pays de la zone franc n’arrivent pas à développer leur agriculture, ni leur industrie puisque cela coûte moins cher d’importer des produits agricoles. Et donc logiquement leurs exportations sont peu compétitives sur le marché international et donc les Etats africains sont obligés de vendre leurs matières premières non transformées.
Autre frein au développement économique :
La politique monétaire appliquée dans la gestion du FCFA est alignée sur la politique de la banque européenne par le biais de la banque de France. Alors que d’évidence les préoccupations de la zone euro ne sont pas celles de nos pays en voie de développement comme l’expliquent si bien les économistes africains:
« Nos économies doivent avoir comme priorités: l’emploi, l’investissement, les infrastructures, la distribution de crédits au secteur public et privé. » Or, que constate-t-on, au niveau des deux banques centrales de la zone franc? Elles sont sous la tutelle de la Banque de France qui parle de lutte contre l’inflation…et empêchent donc que ces réserves de change des comptes d’opérations soient débloquées au profit des PME-PMI africaines.
Conséquence incroyable: les banques Centrales (BEAC- BCEAO) sont pleines d’argent, en situation de surliquidités et dans le même temps bloquent, rationnent l’octroi des crédits; et face à cette attitude cynique de la France, les États africains sont obligés d’aller emprunter sur le marché international à des taux moins avantageux, voire usuraires alors que leur propre argent est là mais bloqué par la Banque de France. Car, la France tient les rênes du système FCFA.
Comme toujours, le discours des autorités françaises n’a rien à voir avec la réalité. On entend répétitivement et sans cesse la même chanson: » le FCFA est une monnaie africaine, l’avenir de cette monnaie appartient aux africains « , ainsi s’exprimait et à la suite d’autres officiels, Michel Sapin, ministre français des finances en 2016.
Cette affirmation est totalement fausse. En effet, c’est la France qui impose sa volonté aux États de la zone franc. Et, comment procède-t-elle?
Tout d’abord, il faut souligner que les deux banques centrales n’ont aucun pouvoir, tout se décide à Paris.
Ensuite, au sein du Conseil d’administration desdites banques, siègent deux administrateurs français qui en imposent aux autres, chaque pays étant représenté par deux administrateurs.
La France a posé une régle importante : toute modification des statuts, donc tout changement qui touche au fonctionnement du système doit être prise à l’unanimité des Etats membres. On comprend que si les Etats africains s’unissent pour demander un changement, la France par son refus, véritable droit de veto, peut empêcher toute évolution positive pour les économies des pays africains et c’est ce qu’elle fait depuis 70 ans!
LA COMPLICITE ACTIVE DU FMI.
Depuis des décennies, le FMI administre des leçons aux États africains dans la gestion économique de leurs pays. Force est de constater que jamais le FMI n’a voulu se prononcer sur ce système qui fabrique de la pauvreté et empêche tout développement.
Un des économistes africains faisait remarquer avec pertinence : que la France a toujours minutieusement veillé à ce que le directeur général du FMI soit un haut fonctionnaire du Ministère français des finances (Jacques de la Rosière, Michel Camdessus, Dominique Strauss Khan, Christine Lagarde ). Ainsi, la position du FMI sur le système du FCFA s’aligne sur celle de la France. D’ailleurs, précise un cadre africain du FMI, le rapport annuel du FMI sur la zone franc est toujours rédigé par le représentant de la France au sein de l’institution et les administrateurs africains représentant le continent africain ne peuvent rien en dire.
Faut-il rappeler, pour réaliser le verrouillage complet du système par la France, que le traité sur lequel est basé le dispositif de la zone franc n’est pas un accord entre les Banques centrales (BCEAO-BEAC) et la Banque centrale Européenne, mais plutôt un accord entre les banques centrales africaines et le ministère français des finances!
L’intérêt primordial de la France est que, par le système du FCFA, elle contrôle ses ex-colonies, fait main basse sur leurs matières premières achetées à bas prix, donc elle peut ainsi sécuriser ses approvisionnements à moindres frais. Par exemple: les 2/3 du pétrole gabonais sont utilisés en France, une ampoule sur trois est éclairée grâce à l’uranium du Niger.
La France a, sous la main, son empire colonial et c’est la raison pour laquelle, elle est un État qui compte au sein de la Communauté internationale. Un autre exemple: pour élire le Procureur Ocampo à la CPI, candidature soutenue par la France, celle-ci a demandé aux Etats africains ayant reconnu la CPI et participant au scrutin pour la désignation du titulaire au poste de voter dans le sens qu’elle avait choisi. C’est régulièrement le cas aux Nations Unies.
Cet important levier économique entre les mains de la France sert aussi de machine de représailles en cas de difficultés. En effet, de nombreux Africains ont été consternés de voir lors de la crise post-électorale en Côte d’Ivoire entre Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo, comment et de quelle façon la France a utilisé la BCEAO pour mettre en difficulté le Président Gbagbo.
La BCEAO a empêché l’Etat ivoirien d’accéder à son compte logé en son sein. Bloquant l’argent de la Côte d’Ivoire pour empêcher Laurent Gbagbo de payer ses fonctionnaires et de faire tourner la machine économique du pays. Actionnée par les français, la BCEAO a fait du chantage aux banques pour qu’elles ferment leurs agences et entraînent ainsi l’asphyxie du pays.
Le Gouvernement Gbagbo voulait en réponse sortir de la zone franc. Sa résidence fut bombardée par l’armée française, lui même arrêté et déporté vers la CPI sur injonction de Nicolas Sarkozy et ce, en violation totale du Droit et de ses droits. Le système du FCFA est le pivot sur lequel est construit la Francafrique. Il maintient dans un sous-développement chronique les 14 pays de la zone franc.
Quel contraste avec les ex-colonies britanniques; en 2014, l’homme d’affaires Nigérian Dangoté Aliko est venu investir au Sénégal en y implantant une cimenterie, concurrençant ainsi la SOCOCIM, entreprise française ayant le monopole de ce produit depuis la période coloniale. Les mille et une difficultés et embûches que l’homme d’affaires africain a dû surmonter, lui ont fait tenir les propos ci-après: « la différence entre le Nigéria et les pays francophones, est que nous avons pris notre destinée en main, nous contrôlons l’économie de notre pays. Dans les pays africains francophones, les nationaux n’ont aucune emprise sur leur économie. Leurs économies sont contrôlées par des étrangers qui, parfois dictent même les termes et conditions de ce qu’ils veulent aux gouvernements. » Aliko Dangoté faisait ainsi allusion aux agissements du groupe français qui redoutait une baisse des prix du ciment et avait fixé ses conditions au gouvernement sénégalais pour accepter l’implantation de la cimenterie Dangoté.
La responsabilité des dirigeants africains dans la continuité de cette domination économique est aussi à souligner. Il y a, une véritable omerta sur les conséquences néfastes de ce système pour les économies africaines. C’est un sujet tabou dans les médias, au sein des institutions comme les Assemblées nationales mais aussi au sein des partis politiques. Toute cette classe a peur des représailles de Paris. Mais, elle est aussi corrompue et manœuvre pour ses propres intérêts. Ainsi que le met en exergue, un chercheur africain : les cadres africains qui travaillent au sein des banques centrales n’aident en rien leurs États. Alléchés par les avantages et les privilèges qui leur assurent un haut niveau de vie et un rang social élevé, payés 15 mois de salaire par an, ces Africains des banques centrales se bousculent pour inciter les banques à déposer toujours plus dans les réserves de change des comptes d’opérations. 65% voire 80 % des réserves de change sont déposées dans ces comptes d’opérations, alors que les hôpitaux manquent de tout.
On arrive ainsi à une situation de surliquidités alors que les États africains qui ont besoin d’argent pour financer leurs projets économiques et sociaux, se voient obligés d’emprunter ailleurs. Mais parfois, grâce à ce système diabolique, la France puise dans ces comptes d’opérations pour prêter aux pays africains à des taux d’intérêts colossaux ! La France, par ce tour de passe –passe, prête aux Etats africains de l’argent qui leur appartient. Incroyable !
Comme si tout cela ne suffisait pas, il y a quelques années, un important scandale financier avait secoué la BEAC avec des placements importants sur des produits à hauts risques. Plus de 500 millions d’euros de perte des réserves de change des pays de la CEMAC. Un câble de WikiLeaks nous a appris une toute autre réalité, les fonds n’ont pas été perdus dans des placements mais tout simplement dilapidés, volés. La moitié de cette somme a été partagée entre les hauts dirigeants africains mais que l’autre moitié a été versée aux partis politiques français de droite notamment à l’organisation dirigée par Nicolas Sarkozy.
Ce système du FCFA est une véritable catastrophe pour la situation des pays de la zone franc.
Ce constat sans appel est celui posé par une économiste française du Centre d’analyse et de prévision. Dans un rapport, elle dresse un bilan très négatif du FCFA et préconise son abandon pour que les pays africains espèrent se développer un jour. Le ministère français des finances a très mal digéré cette prise de position audacieuse. Remarquons que la loi du silence est aussi la règle dans l’Hexagone au sujet du FCFA. Conséquence, le centre d’analyse et de prévision s’est vu interdire de se pencher et de se prononcer sur les économies africaines.
Le système du CFA est un mécanisme de spoliation, d’asservissement, pervers, cynique et diaboliquement efficace.
La jeunesse africaine ne doit se tromper de combats, elle doit d’abord comprendre qu’elle porte de lourdes chaînes autour du cou qui l’étouffent et qui l’empêchent de progresser quels que soient le travail et les efforts fournis par les populations africaines.
Le FCFA est l’un des solides piliers de la Françafrique, sans aucun doute l’un des plus pervers et des plus avilissants. Il a été conçu pour nous maintenir dans la pauvreté, la misère et l’humiliation. Il est aussi l’un des symboles forts d’un néocolonialisme négrophobe qui perdure depuis plus de 70 ans. Il doit disparaître, et ce, le plus tôt possible.
La Rédaction de Zoomtchad.