Depuis quelques années, l’homosexualité connaît une explosion fulgurante dans notre pays. Le phénomène est inquiétant et est devenu un grave problème social. Les homosexuels sont aujourd’hui visibles partout, dans toutes les cérémonies familiales: mariages, baptêmes et autres. Ils s’exhibent par groupes, dansent, se montrent, se pavanent au vu et au su de tous. La pratique de cette homosexualité a évolué vers sa forme la plus hard : pratiques sexuelles, pornographie, vidéos et photos. La situation s’est considérablement aggravée par l’existence, tenez vous bien, à Ndjaména, de maisons closes pour homosexuels!
Outre la grave crise économique et sociale globale qui perdure depuis plusieurs années, la société tchadienne connait une dégradation des mœurs sans précédent. Une dérive totale, des lieux de prostitution à ciel ouvert comme le fameux marché Mokolo, des maisons closes à gogo, des rapts de jeunes filles par centaines, des viols collectifs. Le constat est là, affligeant. La société tchadienne est gravement atteinte, déboussolée, déstructurée et a perdu toutes ses nobles valeurs.
Comment l’expliquer ?
Tout d’abord, la société tchadienne a subi le choc des milliards du pétrole confisqués par un petit nombre de personnes par rapport aux 12 millions de Tchadiens et Tchadiennes en situation de sévère précarité. Cette inégalité extraordinaire a été une véritable violence subie par les populations dans leurs différentes composantes. Les milliardaires du pouvoir Déby ont exprimé tous leurs abus sur les populations. L’argent les a rendus fous, insatiables, pervers, violents. Ils ne se sont rien interdit et ont abusé de tout. Comme l’a si bien dit le Cheikh Mahamat Ahmat : » Ils se sont envolés là-haut dans le ciel … » L’argent du pétrole coulait à flots entre leurs seules mains, les lieux de débauche se sont multipliés sans cesse pour leur plus grand plaisir. Les inégalités, la misère, la pauvreté ont fait le lit de toutes sortes de prostitutions féminines d’abord et masculines ensuite.
Le pouvoir d’Idriss Déby a créé cette permissivité, cette débauche inqualifiable. S’il est vrai que l’homosexualité a toujours existé dans la société tchadienne, elle a été, de tout temps, condamnée par la communauté dans son ensemble, aussi bien les hommes que les femmes. Cette homosexualité se présentait sous deux formes. La première est celle d’un homme efféminé, préférant le milieu des femmes, fréquentant les cérémonies familiales. Ils étaient tolérés et la société exigeait d’eux discrétion, et eux-mêmes conscients de leur déviance, respectaient ce consensus social. La seconde pratique est celle de vrais homosexuels, si l’on peut dire, c’est-à-dire des personnes du même sexe s’adonnant à des pratiques sexuelles entre elles. Cette homosexualité était cachée, elle n’avait aucune visibilité sociale, les homosexuels avaient bien conscience qu’ils étaient dans le vice et par voie de conséquence, se dissimulaient du regard des autres dans la société. Leurs pratiques étaient confinées dans la clandestinité et n’agressaient pas la morale commune, les us et coutumes.
Or, aujourd’hui, les habitudes se sont inversées et les vrais homos s’affichent et occupent une place dans la société par une espèce de forcing, surfant sur une permissivité, voire une protection discrète mais réelle des autorités politiques. Quand on voit un homosexuel bien connu faire un azouma (invitation où les femmes sont conviées à apporter de l’argent à la personne qui les invite. C’est un système du donner et recevoir, une espèce de tontine ) et que Mme Hinda Déby lui envoie la coquette somme de 10 millions de Fcfa, à la suite de toutes les dames de la République MPS et du pouvoir Déby qui ont rivalisé publiquement dans la débauche d’argent.
Imaginez l’impact d’une telle reconnaissance sociale pour cet homosexuel notoirement connu pour être dans la branche hard avec des photos pornos qui ont circulé abondamment. Imaginez les dégâts que ces dames ont occasionnés auprès de tous les jeunes homos qui, depuis lors, ne rêvent que d’imiter et d’arriver au sommet comme leur icône adulé par les dames de la République MPS.
Par ailleurs, on constate que le gouvernement a fait voter des lois dures, réprimant la pratique de l’homosexualité de 20 ans de prison. Mais, cela, c’est de la poudre aux yeux. Les homosexuels le disent, eux-mêmes, le régime leur est favorable. Liberté totale, occupation de l’espace public, fréquentation des lieux de prostitution sans difficulté.
Aujourd’hui, on constate que les homosexuels tchadiens en Arabie Saoudite, en Libye, en France, à Londres, en Égypte organisent des soirées entre eux, se filment et les envoient par WhatsApp pour visionnage. Des homosexuels arrivent en France, se disent persécutés au Tchad et obtiennent le statut de réfugié très facilement. Véritables langues de vipères, ils ont commencé à transposer leurs problèmes et leurs rivalités du Tchad à l’étranger.
Cette visibilité homosexuelle s’explique aussi par l’influence des productions des médias, surtout les médias étrangers qui sont reçus en terre africaine. Des images fortes et brutales inondent les maisons. Cette « révolution » homosexuelle est portée par un vaste mouvement mondial qui a commencé, il y a plus de 20 ans aux USA pour la reconnaissance de l’homosexualité. Elle progresse chaque jour grâce aux réseaux sociaux qui permettent les échanges et contribuent à faire évoluer la conception et la perception des perversions sexuelles.
Pour la première fois, une cause celle des homosexuels a été étudiée, analysée, promue avec des techniques de vente d’un produit à un grand public. On a ainsi modifié la perception des gays au sein des sociétés, on a poussé des personnalités à faire leur coming-out. L’homosexualité ne devait plus être un vice mais une orientation sexuelle, un droit. En Afrique, des aides, des subventions ont été offertes aux pays africains pour les pousser à être favorables aux homos.
Est-ce le cas au Tchad ?
Des aides, on est passé aux menaces: gare à ceux qui répriment les homosexuels. Est-ce la crainte du gouvernement tchadien ?
L’image est tellement avilissante: des jeunes garçons se rangent à la queue-leu-leu, habillés, maquillés comme des femmes, se déhanchant frénétiquement au son d’une musique assourdissante.
C’est aujourd’hui, une image banale dans les cérémonies qui ne dérangent plus personne au Tchad; ni les hommes qui sont devenus des zombis, observateurs muets d’une déflagration sociale sans fin, ni les femmes, mères de famille, gardiennes des valeurs sociales, elles aussi, sont totalement déboussolées par cette bourrasque qui les a emportées. Que sommes-nous devenus ?
La société tchadienne est dans un état de crise politique, économique, sociale, culturelle sans précédent. Cet état de choses provoque une série de déséquilibres, de troubles, de malheurs et de dysfonctionnements sociaux graves.
Nous avons été choqués par l’affaire Zouhoura, qui a renvoyé au monde entier l’image de jeunes Tchadiens appartenant à la classe politico-militaire au pouvoir, devenus des violeurs de jeunes filles. Ils ont commis ces crimes des centaines de fois par groupes et ont été exfiltrés qui, en Afrique du Sud qui, ailleurs et restent à ce jour impunis. Une autre image nous fait honte, c’est celle de jeunes homosexuels, de plus en plus nombreux, qui n’ont trouvé de salut à leur pauvreté que d’assurer leur avenir en fréquentant les hôtels, les sombres maisons closes à la recherche d’une clientèle riche pratiquant cette homosexualité discrètement et qui a considérablement contribué à les pervertir. Il faut souligner que l’existence de maisons closes pour homos est une pratique qui existait au Soudan jusqu’en 1977, date à laquelle les islamistes sont arrivés au pouvoir et ont mis fin à la tolérance qui existait auparavant sur la question homosexuelle.
Les Ndjaménois dénoncent la transposition des maisons closes pour homos au Tchad depuis la réconciliation entre le Tchad et le Soudan et partant le développement vertigineux de la pratique homosexuelle par certains milieux nantis. Les autorités peuvent-elles l’ignorer ? En aucun cas, elles ferment les yeux et laissent faire.
Les jeunes Tchadiens constituent la tranche majoritaire du potentiel humain, économique et social du pays. Les laisser se pervertir et ruiner leur vie dans l’homosexualité, c’est travailler à casser ce potentiel et à briser les fondements d’une résistance culturelle, morale et sociale profondément ancrée dans les sociétés africaines contre l’homosexualité, une pratique contre-nature interdite par toutes les religions.
Le gouvernement tchadien est responsable de cette situation par son inertie, son désintérêt face au chaos social en cours au Tchad. Cette dérive des mœurs est préoccupante quand on observe l’engagement des industries de la culture occidentale financées par des lobbies internationaux pour porter des coups quotidiennement aux résistances locales.
Réagissons ici et maintenant contre cette agression, demain sera trop tard !