Au sujet du débat sur le FCFA et des critiques adressées à la France sur la domination et l’exploitation des pays africains à travers le mécanisme et le fonctionnement du franc CFA, Emmanuel Macron a profité de sa présence à Bamako pour en donner une réponse claire et ferme. Idriss Deby en a fait son cheval de bataille depuis sa gestion chaotique de l’économie tchadienne et invite ses pairs à quitter la zone franc.
Récemment encore, lors de la fameuse interview sur RFI-TV5, il en a rajouté une couche. Les préoccupations d’un Idriss Deby ne sont pas les mêmes que celles des économistes ivoiriens qui mènent bataille pour que leur pays la Cote d’Ivoire sorte de la zone franc et émerge pleinement. Le courant anti-CFA en Côte d’Ivoire est bien structuré et organisé, et ce pays a les moyens de quitter la zone CFA pour mieux se développer en ayant une souveraineté monétaire.
Bien loin de ce courant bien organisé, Idriss Deby est uniquement obsédé par la manne financière bloquée à la banque centrale et veut s’en accaparer pour la détourner, la gaspiller. Rappelons qu’il a plongé son pays dans une abîme économique, résultat de son incapacité totale à définir un plan de développement pour son pays, mais aussi résultat de son esprit de prédateur par rapport aux revenus pétroliers.
Au Sommet de Bamako, le 2 juillet 2017, lors des travaux à huis clos élargi aux ministres, le Président Français a tenu à répondre à Idriss Deby sur ses critiques sur le FCFA. Il était parmi les Chefs d’Etat autour de la table du G5, le seul à avoir une position anti-CFA, mise en avant sur le plan médiatique pour atténuer le désastre socio-économique qu’il a causé à son pays.
Le Président Emmanuel Macron, dans un langage direct, a fait savoir à ceux qui pensent que « le système du FCA est le mal qui ronge l’Afrique, il faut alors qu’ils s’assument et prennent leurs responsabilités. »
“…Si on ne se sent pas heureux dans la zone franc, on la quitte et on crée sa propre monnaie comme l’ont fait la Mauritanie et le Madagascar…” a-t-il rappelé au Président tchadien.
Les polémiques inutiles ne changeront pas la situation. Au-delà de la polémique pense-t-il, il faut poser des actes. Pour ce faire, il indique le chemin possible à suivre. C’est pourquoi il lance à leur endroit: “…Si on y reste (dans la zone franc-NDLR), il faut arrêter les déclarations démagogiques, faisant du Franc CFA, le bouc émissaire de vos échecs politiques et économiques. »
C’est donc clairement dit à Idriss Deby : « Trèves de bavardages, posez des actes et sortez de la zone franc. Si vous le voulez! »
La balle est désormais dans le camp d’Idriss Deby.
La Rédaction de Zoomtchad.