Ces derniers jours, la parution d’un livre sur l’Affaire Habré écrit par l’ancien responsable de la cellule de communication des Chambres Africaines Extraordinaires (CAE) a été suivie d’une plainte en diffamation et injures, déposée par les avocats du Président Habré. Des réactions également de responsables religieux ont permis de réaliser leur émotion par rapport à de graves accusations sans fondement dont ils ont fait l’objet.
Le Forum du justiciable rappelle qu’il a eu un statut d’observateur lors du procès Habré et de par cette participation, il a, à plusieurs occasions, souligné les graves manquements et nombreuses violations. Aussi, il déplore et trouve contraire aux principes généraux du droit, la poursuite d’un harcèlement médiatique contre le Président Habré alors même que tous les recours judiciaires sont épuisés et que la peine est en train d’être purgée depuis 6 années.
Une autre préoccupation majeure qui inquiété le Forum est celle relative à l’exploitation des archives judiciaires des CAE confié à l’Etat du Sénégal, par les statuts et l’accord de création des CAE entre l’Etat du Sénégal et l’Union Africaine. C’est ainsi que le Sénégal en a la garde et la responsabilité, plus précisément, c’est la Cour d’Appel qui les détient depuis la dissolution des CAE. La loi sur les archives nationales interdit tout utilisation ou exploitation et ce pour une durée de 100 ans.
Par rapport aux allégations visant les communautés religieuses, le Forum s’inquiète de la légèreté avec laquelle, la paix sociale et les fondations sur lesquelles reposent le vivre ensemble et la cohésion nationale, sont sapées par la satisfaction d’intérêts personnels au détriment de l’intérêt national.
Fait à Dakar, le 23 Mai 2019
Le Bureau exécutif