La cérémonie des obsèques a aussi révélé une nouvelle race de pleureurs professionnels. Comme quoi, le pays des guerriers a aussi ses « artistes. »
Nous avons vu Acheikh Ibn Oumar, actuel conseiller d’Idriss Deby s’effondrer en pleurs à la télévision nationale faisant même pleurer le journaliste. Grotesque !
Précisons que ce monsieur a dirigé d’un groupe politico-militaire, favorable à la Libye et à l’annexion du Tchad. Il rejoindra le gouvernement de Habré grâce à la politique de réconciliation, qui en fera son ministre des affaires Etrangères. Apres le départ du pouvoir de Habré, il travaillera un peu avec Deby puis s’engagera dans une opposition pendant 27 ans. Il est rentré au Tchad, il y a 3 ans. Le voilà, un homme de son âge qui a vécu tant d’expériences, fondre en larmes en public, à la télévision nationale. Grave pour lui, plus personne ne le respectera au village. L’opinion est dégoûtée de ce cirque et souligne que même les fils de Deby se sont retenus. L’un des frères d’Idriss Deby dira en le voyant pleurer : « J’avais prévenu Idriss que son ralliement nous portera la poisse. Toute son histoire le prouve ». Comme quoi, rien ne sert de pleurer, aucune reconnaissance.
Deux autres grands artistes, ont, eux aussi, versé de grosses larmes. Zen Bada, ancien Maire de la ville, et aujourd’hui SG du MPS. Grande gueule griotique du régime d’Idriss DEBY, on peut rappeler que Idriss DEBY a maté dans le sang, les ambitions de son Feu frère. Il gomma tous ces évènements sanglants de sa mémoire, pour afficher un engagement griotique pour être un peu, le bouffon du Marechal et s’enrichir considérablement. Il commença à se prendre pour un homme politique qui compte. Deby le met en prison, l’accuse de détournements de fonds publics. Puis le libère, sans procès. C’est important de le dire car la menace du procès est une épée de Damoclès qui pend au dessus de sa tête. Et c’est radical ! Zen Bada carbure à fond la caisse pour Idriss Deby. Directeur de campagne ; on imagine les surfacturations et autres magouilles pour celui qui affiche 80 titres fonciers à Ndjamena. Quelle place aura t-il dans l’après Deby ? A suivre.
Haroun KABADI, actuel Président de l’Assemblée Nationale, a lui prononcé l’oraison funèbre et a versé de chaudes larmes.
Après le coup d’Etat de la France, Le CMT a dissous l’Assemblée Nationale et le gouvernement. L’Ambassadeur de France lui a dit de dire : « qu’on lui a proposé de conduire la vacance mais qu’il refuse au nom de la stabilité et soutient le CMT. »
Rappelons que, lui aussi, a été mis en prison par Deby pour détournements de fonds publics, puis ensuite, libéré sans procès, selon la stratégie de l’épée de Damoclès. Ils sont nombreux à avoir connu ce sort. C’était la façon qu’avait trouvé Deby de détruire la réputation d’hommes politiques qui voulaient émerger sur la scène politique et travaillaient à renforcer leur base politico sociale compte tenu de l’argent sale amassé. Deby les a humiliés, emprisonnés, tenus en laisse, mais aussi méprisés. Ils le pleurent ou pleurent sur leur sort à venir ou pleurent encore pour que le Président du CMT les voient. Voilà ce que sont devenus les hommes de ce pays après 30 ans de pouvoir d’Idriss Deby ; des chialeurs opportunistes et indignes.
La Rédaction de ZOOMTCHAD