Ces derniers mois avec l’avènement du nouveau pouvoir au Mali, d’importantes tractations sont menées pour mettre fin à la guerre au Mali, pour aussi trouver une solution pacifique, négociée entre les différentes parties au conflit.
A la manœuvre sur ce front des négociations, il y a la Russie de Poutine, l’Algérie et l’Union Africaine. Les Maliens ne sont pas hostiles à cette solution négociée pour en finir avec ce calvaire d’une situation de ni guerre ni paix qui perdure depuis 2011. La France, acteur majeur du conflit, qui a réussi grâce à la manipulation à installer une grande base militaire dans un pays qui n’en comptait pas, est opposée à une solution pacifique négociée avec tous les groupes rebelles Touareg. Son Ministre des Affaires Étrangères s’est déplacé à Alger pour préciser le refus de la France de voir certains mouvements rebelles Touareg être associés à cette paix négociée. Alger a expliqué que ce sont les mouvements les plus actifs sur le terrain et on ne peut les exclure si on veut une paix définitive.
Rentré bredouille d’Alger, Jean Yves le Drian et Emmanuel Macron ont mis en place une nouvelle stratégie. Il s’agit de reprendre la guerre dans les zones occupées par les mouvements des rebelles Touareg, d’essayer de les décimer rapidement. On a ainsi vu ces derniers mois plusieurs raids de l’armée française au Nord. Il y a quelques jours, une très grande manifestation a eu lieu à Bamako demandant le départ de l’armée française. Symbole, s’il le fallait de la prise de conscience des populations maliennes de la politique de la canonnière de la France au Mali. Les enjeux sont importants, on soupçonne la Russie d’être très proche des militaires qui ont fait le coup d’Etat ; à ce sujet, l’Ambassadeur de la Russie au Mali n’a-t-il pas été le premier ambassadeur à être reçu par la junte malienne ? Cette intrusion russe dans le pré carré françafricain empêche le pouvoir français de dormir. C’est la deuxième percée après la Centrafrique où l’on voit les Français embourbés et ont poussé à la reprise de la guerre par le soldat de la françafrique Idriss Deby prêt à sacrifier la jeunesse tchadienne sur les terrains de combat des intérêts français.
C’est aussi ce qui se trame au Mali. Le Tchad va bientôt prendre la présidence du G5 Sahel, aussi le Premier Ministre français est allé en catimini au Tchad pour convenir avec Idriss Deby de renforcer les positions de l’armée tchadienne au Mali et de se préparer à lancer une grande offensive contre les mouvements Touaregs proches d’Alger, présentés comme étant les preneurs d’otages et d’être des djihadistes extrémistes.
Le sang va encore couler au Mali. Des Maliens et des Tchadiens vont mourir, sacrifiés par leurs dirigeants, qui collaborent chaque jour à hypothéquer le destin de leurs peuples pour satisfaire une politique de déstabilisation d’un espace sahélo -saharien extrêmement riche.
Voilà comment des pays africains riches fabriquent de la misère, de la désolation, de la pauvreté, de la détresse par leur soumission aveugle à un pouvoir français dont les fondations sont en train de se craqueler un peu partout.
La Rédaction de Zoomtchad.