Document réalisé par la rédaction de Zoom sur le Tchad
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Situation du Tchad en 1975
Coup d’Etat du 13 avril 1975. Tombalbaye, Président de la République depuis 1960 est tué par les hommes de Kamougué, colonel de l’armée tchadienne et l’un des organisateurs du putsch.
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Beaucoup d’accrochages opposent les rebelles aux forces gouvernementales. L’armée française a, plusieurs fois, effectué des raids contre les positions rebelles. Madame Claustre est toujours entre les mains du Frolinat de Goukouni Weddeye et d’Hissein Habré.
Situation du TCHAD en 1975-76
Dissension entre Hissein Habré et Goukouni Weddeye au sujet de la Libye. C’est la séparation. Hissein Habré s’installe à Aram-kollé (centre-est du Tchad). Madame Claustre est remise à Kadhafi par Goukouni. Kadhafi la remet aux Français.
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Situation du TCHAD en 1977-78
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Les FAP (Forces Armées Populaires), nouvelle appellation des forces de Goukouni Weddeye, équipées et appuyées par l’armée Libye lancent de grandes offensives. L’armée gouvernementale est gravement malmenée. Le Président Malloum, aux abois, est prêt à faire la paix avec Hissein Habré. Ce sont les accords de Khartoum.
Situation du TCHAD en 1979
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Faya est tombée entre les mains des forces de Goukouni Weddeye.
Aux termes des accords de Khartoum, Hissein Habré devient Premier ministre. Une compagnie des éléments des FAN sont cantonnées à N’djaména. Un partage du pouvoir est conclu mais les différences d’interprétation bloquent la machine gouvernementale. Le désaccord politique s’aggrave entre le Premier ministre et le Président. Le 12 février 1979, éclatent les premiers combats dans la capitale. Ce fut la 1ère guerre de Ndjamena.
L’inégalité des rapports de force est telle que les observateurs pensaient que les forces gouvernementales vont balayer en 24 heures les hommes d’Hissein Habré. Kamougué, railleur, déclare que Hissein Habré devait plutôt amener ces enfants (allusion à la jeunesse des combattants) à l’école plutôt que d’en faire des militaires.
Plusieurs jours de combats, les Saint-Cyriens battent en retraite partout. Malloum demande l’intervention de l’armée française aux termes des accords de défense. Refus du Général Forest, qui est atterré de voir des hommes formés par l’armée française, des officiers, plusieurs milliers de soldats dotés de blindés, d’avions de combat, ne pouvant faire face à quelques 200 combattants d’Hissein Habré.
La ville de N’djaména est partagée en plusieurs zones. Les blessés des FAN sont placés dans des maisons des sympathisants qui sont transformées en postes de santé. C’est une mobilisation exceptionnelle, des jeunes filles deviennent infirmières, des femmes préparent les repas des malades. La rue de 40 était la zone où sont concentrés les plus grands postes de santé.
Kamougué engage des mercenaires français sur un hélicoptère armé d’une mitrailleuse lourde de 12.7 mm, survolant la rue de 40 pour mitrailler les villas-postes de santé en vue d’achever les blessés. Tandis que ses AD4 pilotés par de coopérants français bombardaient les positions des FAN.
Célèbre appel de l’Imam Moussa Ibrahim de la grande mosquée de N’djaména demandant à tous les habitants de sortir dans la rue pour mettre fin aux tueries des mercenaires héliportés.
Situation du TCHAD en 1979-1980
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La guerre se poursuit, Kamougué perd plusieurs positions. Dans le reste du pays, c’est la débandade générale. Les FAN d’Hissein Habré ont pris le contrôle de toute la région du Ouaddaï et de Biltine. Les FAP de Goukouni n’ont plus personne en face d’eux dans le nord. En deux semaines, elles sont aux portes de N’djaména.
L’OUA, la France, le Nigéria obtiennent un cessez-le-feu entre Hissein Habré et Malloum. On demande à Goukouni de se joindre à la négociation. Les différentes tendances du Frolinat s’accordent pour désigner Lol Mahamat Choua comme Chef de l’Etat à titre provisoire. Mais, quelques semaines après, des combats entre les FAP de Goukouni Weddeye et le MPLT (Mouvement Pour la Libération du Tchad) de Lol Mahamat Choua éclatent à N’djaména. Un cessez-le-feu intervient, puis se tiennent les réunions de Kano 1 et Kano 2 au Nigéria.
Réunions de Kano
Tous les opposants au régime Malloum-Kamougué débarquent (Acyl Ahmat, Mahamat Abba Seïd, Facho Ballam, … s’y ajoutent.) et bien sûr l’omniprésence de Ali Triki, Ministre des affaires étrangères Libyen, qui veut imposer Mahamat Abba Seïd comme Président avec la complicité active du Nigéria. Hissein Habré et Goukouni Weddeye sont mis en liberté surveillée, leur résidence à Lagos est encerclée par de militaires nigérians. La Libye et le Nigéria organisent leur élimination.
A Ndjamena, la force « neutre » d’interposition prend possession de l’aéroport et des points stratégiques. C’est l’acte II du coup de force. Le patron de la force neutre, un certain Sani Abatcha … futur Président du Nigéria positionne ses hommes dans tout N’djaména. Hissein Habré et Goukouni réussissent à faire sortir deux hommes qui, par la corruption de leurs geôliers nigérians, arrivent jusqu’à N’djamena. C’est l’alerte générale des forces de FAN et FAP qui, en une nuit, encerclent toutes les forces nigérianes. La situation est complètement renversée, en 48 heures, Hissein et Goukouni arrivent à N’djaména.
Conférence de Lagos
Constitution du GUNT (Gouvernement d’Union Nationale de Transition), toutes les tendances de l’opposition (Onze au total) sont représentées :
Président : Goukouni Weddeye (FAP)
Vice-président : Kamougué (FAT)
Ministre des affaires étrangères : Acyl Ahmat (CDR, il ne viendra pas prendre ses fonctions, mais débarquera après le début de la guerre FAN-FAP directement de la Libye)
Ministre de la défense nationale : Hissein Habré (FAN)
Les 11 tendances faisaient partie du GUNT, il fallait réconcilier les Tchadiens sans tenir compte de leur poids militaire, mais la présence de la Libye comme chef d’orchestre complique les choses. Le 21 mars 1980, c’est la guerre, à nouveau, à N’djaména entre les FAP de Goukouni et FAN d’Hissein Habré. C’est la deuxième guerre de Ndjamena, une guerre terrible, particulièrement sanglante et destructrice qui a duré neuf mois.
Situation du TCHAD en 1980
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Toutes les forces de Malloum-Kamougué (FAT, Forces Armées Tchadiennes) quittent N’djaména et se replient au Sud du pays. N’djaména est partagé entre les forces de FAN, FAP et MPLT.
Situation du TCHAD en 1980 (suite)
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– Arrivée des hommes du CDR convoyés par la Libye pour aider Goukouni en difficulté à Ndjaména.
– Les FAT de Kamougué, eux aussi, reviennent aider Goukouni.
– Les hommes de la 1ère Armée du Frolinat de Mahamat Abbas Seïd, eux également, viennent en renfort aux côtés de Goukouni.
– Le MPLT complètement décimé par les FAP il y a quelques mois, Moussa Medellah avec le reliquat MPLT rebaptisé FAO apporte son soutien à Goukouni.
Situation du TCHAD en novembre et décembre 1980
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Les FAN de Hissein Habré font face, seules, à l’ensemble des forces militaires (FAP, FAT, CDR, FAO, FROLINAT 1ère armée, …). Les combats sont terribles et malgré l’inégalité des forces, les FAN résistent et gagnent du terrain. C’est ainsi que, sur la demande de Goukouni, Kadhafi lance massivement – après avoir obtenu de son protégé son consentement pour la fusion Tchad/Libye – son armée (plus de 10.000 hommes) pour sauver Goukouni et sa coalition.
Bombardiers géants TUPOLEV II, chasseurs MIG-21, chars et blindés à roues, orgues de Staline et canons de tout calibre, mortiers et mitrailleuses lourdes de 4 ou 2 tubes ne se comptaient pas. La capitale tchadienne s’est retrouvée sous un déluge de feu indescriptible.
Hissein Habré et ses hommes quittent N’djaména pour s’installer à Koulbous, aux confins tchado-soudanais, leur ancienne base arrière. Goukouni se retrouve avec un pouvoir théoriquement sans partage mais grandement handicapé par les intrusions contraignantes de Kadhafi, les coups de sabot de Acyl Ahmat (Ministre des Affaires étrangères) et le débordement sécessionniste de Kamougué (Vice-Président).
Situation du TCHAD en 1981
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Goukouni proclame officiellement la fusion du Tchad avec la Libye. Tollé sur la scène internationale. Tous les pays africains se sentent menacés par les légions islamiques de Kadhafi qui se comportent comme une armée d’occupation. Oui, véritable armée d’occupation, elle est partout sur le territoire tchadien. Exécutions sommaires, assassinats, pillages, viols sont le lot quotidien des Tchadiens. L’aéroport de N’djaména est interdit aux Tchadiens. Dans tout le nord et une partie du sud, le dinar faisait office de monnaie. De grands camions distribuent dans tous les quartiers de N’djaména, des tenues libyennes appelées « Style Bahi » et le livre vert de Kadhafi. Tout est gratuit.
La rébellion d’Hissein Habré s’organise, beaucoup de cadres la rejoignent. En Afrique, tous les pays s’inquiètent. Mitterrand propose à Goukouni (très menacé d’être évincé par Acyl Ahmat qui bénéficie des faveurs de Kadhafi) le retrait des troupes libyennes contre l’aide de la France et la mise en place d’une force africaine d’interposition.
Situation du TCHAD en 1982
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Kadhafi accepte, sur demande de Goukouni, mais aussi conscient de l’hostilité générale qu’a déclenché, à travers l’Afrique et le monde, l’accord de fusion, de retirer ses troupes de N’djaména, mais pas du Tchad ; les forces sorties de la capitale tchadienne sont tout simplement reparties renforcer celles occupant le Grand Nord (Borkou-Ennedi-Tibesti, la zone en vert sur la carte).
Ensuite, mise en place de la Force d’interposition africaine dont fait partie un contingent de l’Armée sénégalaise, force qui n’a pas mandat pour se battre. Face aux combats qui s’intensifiaient, elle se replie et laisse la guerre faire rage entre les protagonistes.
En juin 1982, après de terribles batailles successives et un affrontement à Ndjamena, Goukouni quitte la ville pour le Cameroun. Il rejoindra la Libye, et de ce pays, il rejoindra les troupes libyennes basées à Faya, dans le Nord du Tchad. Quant à Kamougué, il se replie, aussi, dans la zone Sud avec ses troupes.
Qui contrôle la capitale a le pouvoir. Le 7 juin 1982, Hissein Habré a le pouvoir mais attention, tout le Nord du pays est aux mains de l’armée libyenne, le Sud est entre les mains des forces de Kamougué et de son Comité Permanent qui y tenait office de Gouvernement parallèle.
Situation du TCHAD en 1983
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En 1983, Kamougué au Sud crée le Comité Permanent, gère la zone Sud mais son commandement est décrié ; un commerce florissant a lieu avec la RCA et le Gabon. L’homme fort du Sud s’active pour un Etat indépendant, prématurément nommé « République du Logone », projet qui recevait la bénédiction discrète de Omar Bongo et François Mitterrand. Certains de ses compagnons d’armes dénoncent sa gestion financière de la zone Sud, le quittent et rallient le Président Hissein Habré. Il s’agit, entre autres, des Officiers Négué Djoko, Kotiga Guérina, Ganebang Zamtato, Pierre Tokino….etc.
Des affrontements opposent les troupes de Kamougué à celles des forces gouvernementales (FANT). Finalement, Kamougué est battu, il se réfugie au Gabon, signe un accord de paix avec le Président Hissein Habré et devient Ministre. Il le restera jusqu’au départ de Hissein Habré en décembre 1990.
Situation du TCHAD en 1983-84
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Goukouni est au Nord avec ses hommes sous les ailes de l’armée libyenne solidement installée, outre Aouzou, dans ses bases de Ouadi-doum, Ounianga, Fada, Faya, Zouar et Bardaï. Kamougué est aux côtés du Président Hissein Habré. La situation est préoccupante car la Libye se prépare à
une grande offensive.
La guerre reprend entre l’armée libyenne et les forces armées nationales tchadiennes qui sont régulièrement bombardées. Une fois de plus, Ndjamena, la capitale subit les bombardements des Tupolev-22 de l’armée libyenne qui fait son plein de carburant à Maïduguri (Nord Nigéria). Une première depuis les indépendances, elle a été et sera la seule capitale africaine à avoir été bombardée, à répétition et sans mandat quelconque, par des avions de guerre étrangers.
Situation du TCHAD en 1985
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En 1985, Kadhafi et Mitterrand se rencontrent en Crête (Grèce) autour du Président Papandreou, ami notoire de Kadhafi. Le deal est le suivant : Mitterrand propose le retrait des deux forces libyenne et française. Kadhafi accepte. Mitterrand ordonne le retrait de l’opération Epervier qui s’effectue en moins d’une semaine ; mais, Kadhafi ne bouge pas, garde intactes sur place ses forces. En fait, c’est la concrétisation d’une idée chère à la France, à savoir laisser le Nord du Tchad à Kadhafi qui considère cette région comme son espace vital. Le Président Hissein Habré rejette catégoriquement le marché Mitterrand-Kadhafi, et, l’armée tchadienne attaque immédiatement l’armée libyenne à Faya.
Situation du TCHAD en 1986-87
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La guerre fait rage entre le Tchad et les forces d’occupation libyennes. Successivement, les villes de Fada, Ouadi-Doum, Ounianga, Faya, Zouar et Bardaï sont libérées. L’armée libyenne est en déroute totale. Le Tchad recouvre son intégrité territoriale et redevient souverain sur sa terre.
Situation du TCHAD en 1988-89
![]() L’armée libyenne est vaincue et boutée hors du territoire national.
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La Libye est au pied du mur. Son armée s’est effondrée, tout son Etat-Major fait prisonnier. Les Autorités tchadiennes ont fait prisonniers environ 1.200 militaires libyens. La Libye qui a toujours refusé de reconnaître la compétence de la Cour Internationale de Justice pour statuer sur le différend entre les deux pays au sujet de Aouzou, a désormais les mains liées.
De nombreuses médiations eurent lieu, la Libye proposant de racheter ses prisonniers. Il faut ici préciser que Kadhafi a fait exécuter tous les prisonniers tchadiens qu’il détenait. Le President Hissein Habré refuse toutes les offres de Khadafi. Il lui propose d’accepter la compétence de la Cour Internationale de Justice de la Haye. Khadafi n’a pas le choix, il accepte et le différend de la bande d’Aouzou atterrit devant la CIJ.
Le régime de Hissein Habré constitue son équipe d’Avocats et met en place un staff tchadien qui l’épaulait, même les honoraires des Avocats avaient été partiellement payés. Ce n’était pas une mince affaire car la Libye n’était pas prête à accepter le verdict de la Cour, la seule chose qui la fit plier, ce sont les 1.200 prisonniers libyens (photo) aux mains des FANT et l’inopérationnalité de son armée ; et là encore ce ne fut pas facile car, il a fallu résister à toutes les offres les plus folles pour le rachat de ces prisonniers de la part d’un Kadhafi aux abois, mais toujours très fortuné.
Il a fallu 3 ans à la CIJ pour statuer sur la bande d’Aouzou, et le 4 février 1992, elle donna gain de cause au Tchad. A cette date, le Président HH était depuis 2 ans en exil au Sénégal. Khadafi venait de perdre pour toujours Aouzou.
Le Président Hissein Habré par son courage politique et son patriotisme, a refusé le deal entre Mitterrand et Khadafi au sujet de la partition du Tchad, et a craché sur tous les milliards de dollars que Kadhafi proposait pour prix des prisonniers et de la Bande d’Aouzou. Et, il a eu aussi le courage de rassembler son peuple et son armée pour faire la guerre à l’armée libyenne et recouvrer l’intégrité du territoire tchadien.
Parfaitement conscient de la puissance financière et la capacité de Kadhafi de se redonner à nouveau une force militaire dangereuse, il a eu l’intelligente initiative d’un homme d’Etat en imposant, au bon moment, la saisine de la CIJ, pour sécuriser juridiquement l’appartenance d’Aouzou au Tchad. Au delà de tout cela, il a résisté à l’argent de Kadhafi et c’est fondamental car, doté de cette force morale, il n’a pas trahi son peuple qui a versé abondamment son sang pour récupérer le territoire tchadien martyr.
Le saviez-vous ?
La Ligue Arabe
Pendant la guerre contre la Libye, la ligue arabe a pris position en faveur de la Libye au nom de la solidarité entre nations arabes. C’est ainsi que plusieurs mouvements libanais, des comités révolutionnaires arabes libanais du parti social progressiste de Walid Joumblat et du parti communiste libanais ont envoyé des hommes se battre aux côtés des forces libyennes contre les Tchadiens. Sans compter la participation officielle des militaires Syriens et Algériens, en particulier des pilotes d’avions d’appui au sol.
RNT (Radio Nationale Tchadienne) et les pilotes russes des Tupolev-22 libyens.
Quand les Tupolev-22 de l’armée libyenne effectuaient des raids sur N’djaména, la RNT a réussi à l’époque une petite prouesse technologique qui a consisté à capter et passer à l’antenne les conversations des pilotes russes des Tupolev-22 avec l’Etat Major Libyen, en direct s’il vous plait, et toute la population du Tchad a pu suivre les traductions des anciens étudiants tchadiens en URSS qui expliquaient que la cible n° 1 était la résidence du Président Hissein Habré.
Pillage de la faune tchadienne par l’armée libyenne
Pendant l’occupation Libyenne, un pillage en règle du Tchad s’est déroulé et a été cautionné par certains de nos frères ayant en main les destinées de notre pays. C’est ainsi que toute la faune tchadienne (gazelles, antilopes, éléphants, singes, ânes, …) a été chassée par hélicoptères, capturée et emportée, et qui fait aujourd’hui la fierté des habitants de Tripoli en Libye dans des superbes zoos. Des machines coupaient de la bonne herbe verte pour nourrir le bétail sur pied à bord d’énormes avions cargos.
Les allumettes « Aouzou », le saviez-vous ?
Et oui elles existent bel et bien, la Libye a exploité les carrières de soufre à Aozou et a même monté une fabrique d’allumettes dénommées « Aouzou » vendues sur le territoire libyen bien sûr et estampillées « made in Libye ».
Goukouni Weddeye décrète 3 jours de pillage à N’djaména
En 1981, lors de la chute de Ndjamena aux mains de la coalition des tendances et de l’armée libyenne, Goukouni Weddeye pour fêter, comme il se doit sa prise de pouvoir a décrété et lancé la célèbre opération dédiée à ses combattants » 3 jours de pillage « .
Les forces de FAP et autres tendances avaient un blanc seing pour piller la ville de N’Ndjamena. 3 jours durant sans qu’une seule autorité ne pipe mot. Et N’djaména fut pillée… disons plutôt rasée. Idriss Deby a récemment attribué le nom de Goukouni à une avenue à Ndjamena pour lui rendre hommage !!
La question pétrolière
La question pétrolière envenime les relations déjà tendues entre Mitterrand et Hissein Habré. Le Gouvernement du Tchad s’oppose à la participation de ELF dans le consortium pétrolier en cédant à l’entreprise française une partie des actions détenues par le Tchad. Comme disait Mitterrand : « Dans les pays d’Afrique où il y a du pétrole, c’est ELF qui dicte la politique à tenir.« .
Six mois après, la décision de renverser Hissein Habré est prise par Mitterrand en parfaite complicité avec Kadhafi qui s’était chargé de financer et d’équiper, sur le sol soudanais, une armée entière pour l’opération. Elle aboutira moins deux ans plus tard (18 mois), par l’arrivée d’Idriss Déby au pouvoir. Une semaine à peine, ELF entre dans le consortium pétrolier…. La suite tout le monde la connait.
Par la Rédaction de ZoomTchad
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