Macron a travaillé à mettre l’UA et ses Chefs d’Etat un genou à terre et a propulsé le jeu démocratique en Afrique en un immense bond en arrière. Au Tchad, personne ne s’est inquiété de quoique ce soit, sachant que la France a organisé le coup d’Etat et fera le nécessaire pour imposer son schéma.
En revanche, ça grouille dans tous les sens et les concertations vont bon train pour mettre en place les éléments de confiscation du pouvoir. Si Deby n’est plus là, sa machine à tuer et une partie de ses hommes de main sont là et bien présents au sein du CMT.
Que se passe-t-il toutes ces deux semaines au Tchad ?
D’abord, beaucoup de prisonniers du FACT ont été exécutés avant que le reste ne soit montré à la télévision. Ensuite, un commando est allé dans une garnison proche d’Amdjaress pour exécuter le groupe des hommes de HAKIMI, chef rebelle qui a signé un accord de paix avec Deby juste avant l’offensive du FACT. La zone a été bouclée et selon les infos qui ont fuité ; un commando est arrivé de Ndjamena a passé la nuit avec les gardes de la garnison tranquillement et à l’aube, s’est mis à mitrailler le groupe de HAKIMI et ses hommes.
Enfin, en conformité avec l’esprit du Dialogue, des émissaires du Président du CMT ont pris contact avec des rebelles tchadiens en RCA pour qu’ils rentrent .Ils ont accepté mais dès leur entrée, ils ont été arrêtés et amenés dans une destination inconnue. Le Président du CMT venait de se faire court-circuiter par un autre groupe du clan Deby non favorable au Dialogue.
Toutes ces derniers jours, de nombreuses nominations au niveau des services de sécurité montrent le repositionnement des membres du Clan Deby, de manière invraisemblable, cela en vue de renforcer la force de répression par le contrôle de tous les instruments de la dictature d’Idriss Deby.
Le retour des parents exilés est aussi un autre levier qui a été actionné par le Clan qui a déjà les yeux rivés sur le compteur des 18 mois. Leur objectif : Il faut utiliser Mahamat Idriss Deby pour reprendre en main les choses, en priorité, la force répressive pour s’imposer à nouveau aux tchadiens. Ainsi, tous les officiers de l’UFR qui ont été fait prisonniers lors de leur dernière offensive, ont été libérés parmi eux, le fils de Timane Erdimi.
Les frères Erdimi eux-mêmes sont aux portes de Ndjamena.
Autre exilé, Hassan Fadoul qui était retenu au Togo est en mode retour au pays. Sans compter beaucoup d’autres militaires qui ont été radiés par Deby, ont été réhabilités, renommés à des postes.
Dans le même temps, Moussa Faki, homme du clan, traîne les pieds pour désigner le Haut Représentant de l’UA, ceci, afin de permettre que tous les leviers soient à nouveau dans les mains exclusives des hommes du clan. C’est donc l’aile dure qui agit et qui organise des éliminations ethniques sous le nez des Français qui voient tout.
La prochaine guerre à venir est celle de la prise en main du MPS. Qui va avoir, en mains, les finances et la machine électorale frauduleuse du MPS ? L’UA berce d’illusions les Tchadiens au sujet d’une politique de dialogue et de réconciliation, d’élections transparentes alors que sur place les membres du CMT, poids lourds militaires et donc totalement hors contrôle du Président du CMT, ont lancé des opérations d’exécutions sur des bases ethniques. Point de réconciliation, point de dialogue et encore moins d’élections démocratiques.
Réveillons-nous !
LA REDACTION DE ZOOMTCHAD